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Ring Road en piteux état: le problème s’aggrave

3 mars 2014, 11:37

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Ring Road en piteux état: le problème s’aggrave

Crevassée et éventrée, la Ring Road s’enfonce au fil des jours. Et la dégradation s’accélère depuis l’effondrement, jeudi soir, du mur de soutènement retenu par des plaques de béton.

 

En empruntant un sentier au coeur des écuries du Domaine Les Pailles, l’express a pu constater de visu hier, dimanche 2 mars, que la base même de cette partie endommagée de la route périphérique a cédé à plusieurs endroits. Le soubassement éventré laisse dévaler des gravats, mais surtout une importante quantité de terre rouge sur les terrains en friche donnant sur les écuries du Domaine Les Pailles.

 

Alors que les habitants de la région ont pris connaissance de l’affaissement du mur de soutènement jeudi, il semblerait que le consortium Rehm-Grinaker/Colas était déjà au courant du sort de la base. Un cordon de sécurité a été placé au pied de ce mur, et il ne date pas d’hier. «Mais les ingénieurs ont donné la garantie que les éboulements, s’ils se poursuivent n’atteindront pas les habitations, sauf une partie des terres des écuries du Domaine Les Pailles», rassure-t-on du côté des Infrastructures publiques.

 

Hier, l’express a aussi pu constater que les hommes de Water Resources Co. Ltd, firme retenue par Rehm-Grinaker/Colas, début février, pourprélever des échantillons de la fondation pour analyse, ont déjà plié bagages. Quant au rapport du consortium qui devrait établir les causes des dégâts de la Ring Road, il se fait toujours attendre deux semaines après l’apparition de crevasses sur cette route.

 

Mais le ministère des Infrastructures publiques dit détenir d’ores et déjà des éléments qui mettent en cause le consortium Rehm-Grinaker/Colas. «L’entière responsabilité du consortium se précise. Nous sommes absolument sûrs de notre point», indique une source autorisée aux Infrastructurespubliques. Cespropos rejoignent ceux du ministre Anil Bachoo, qui a plus d’une fois déclaré que Rehm-Grinaker/Colas aura à encourir les frais de réparation de cette nouvelle route.

 

Interrogé par l’express, Anwar Ramdin, Managing Director de Rehm-Grinaker,a expliqué qu’il n’est pas surla même longueur d’ondeque le ministre en ce quiconcerne les frais supplémentairesà encourir pour réparerla route circulaire. «Nous ne pouvons être d’accord tant que nous n’avons pas le rapport avec toutes les données des professionnels en main, qui déterminent la cause des crevasses», explique-t-il.

 

Les consultants égyptiens retenus par l’État pour la construction de la Ring Road débarquent, eux, à Maurice ce lundi 3 mars. Leur rapport est attendu d’ici à vendredi.

 

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