Ce n’est pas la première fois qu’Arab Consulting Engineers (ACE) se retrouve face à un problème comme celui de la Ring Road. Des dégâts et des crevasses similaires à ceux de la route périphérique ont été relevés sur l’un des autres projets routiers de la firme égyptienne de consultants. Notamment dans un pays du Golfe.

Le consultant a été sollicité à Maurice par la Road Development Authority (RDA). C’est ce qu’a confié à l’express Mostafa Elsibai, le Resident Engineer d’ACE, chargé de la supervisiondu projet de la Ring Road. Pour ce projet, il a d’ailleursséjourné 40 mois dans l’île.

Joint au téléphone hier, vendredi 28 février, en Ouganda, où il travaille sur un nouveau projet routier long de 74 kilomètres, l’ingénieur devait ajouter qu’il ne peut nous en dire plus sur le problème dans la région du Golfe, puisque c’est un autre ingénieur d’ACE qui était responsable du projet.

Par contre, il nous a confié qu’il sera de retour à Maurice le lundi 3 mars avec un expert en Soil Mechanics. «Nous avons été mandés de toute urgence par la RDA et nous aurons une semaine pour produire un rapport», a-t-il déclaré.

Constat en personne

L’ingénieur d’ACE ne souhaite pour l’heure apporter aucune explication aux importantes crevasses à la Ring Road. Ce, bien qu’il a déjà pris connaissance de l’ampleur des dégâts à travers des photos qui lui sont parvenues.

«Je pourrai donner une première explication seulement lorsque j’aurai fait un constat en personne sur le site. Comment un médecin peut-il prescrire des médicaments avant même d’ausculter un patient ?» renchérit-il.

Toutefois, Mostafa Elsibai précise que ce projet n’a pas été de tout repos à cause de «many problems». Mais qu’à chaque fois, il en informait le client, qui est la RDA.

«Donnez-moi du temps pour les vérifications et je pourrai alors faire les recommandations», dit-il. Avant de préciser qu’ACE est une grande firme comprenant plusieurs départements. «Pour ma part, j’ai été responsable de la supervision du projet. Un autre département a dessiné le plan», fait-il valoir.

Si la route n’est pas encore ouverte au public, elle semble déjà accidentée. Hier, vendredi 28 février, l’on a pu constater qu’à quelques endroits, l’asphalte est poreux et s’effrite sous les pieds.