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Rivière-Noire: l’Atelier de la seconde chance
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Rivière-Noire: l’Atelier de la seconde chance
Ils ont entre 12 et 15 ans et ont des besoins spécifiques. Et, pour ces adolescents, l’atelier technique de Rivière-Noire présente une seconde chance. Le centre de formation spécialisé offre des cours de base sur le plan académique mais forme les jeunes à des métiers.
L’atelier technique de Rivière-Noire est un centre de formation spécialisé pour des jeunes ayant des besoins spécifiques. Il accueille des adolescents de 12 à 15 ans qui ont eu du mal à s’adapter au système scolaire. Pour beaucoup, c’est une seconde chance, une porte ouverte sur l’avenir.
Ils sont nombreux à avoir eu des problèmes d’adaptation dès le primaire. C’est le cas de Gregory, 14 ans. Il fréquente cet atelier depuis deux ans et explique comment l’école était à ses yeux une corvée. «Mo pa ti kontan al lekol pa kapav suiv, mo pa ti konpran», raconte-t-il. Comme lui, d’autres ont délaissé les bancs du collège et se sont retrouvés à traîner les rues. «Rivière-Noire est un quartier défavorisé où plusieurs familles triment pour vivre. Les enfants qui ne vont pas à l’école, n’ont rien à faire et prennent un mauvais chemin», explique Bruno Jean Pierre, travailleur social qui encadre ces jeunes.
Il indique avoir, lui-même, connu la misère et avoir lutté pour ne pas se laisser prendre dans cette spirale. Il y a eu des mains tendues et de l’aide pour le motiver et lui permettre de s’en sortir. «Il y a eu des travailleurs sociaux comme Geneviève Appadu qui m’ont initié. Aujourd’hui à 31 ans, j’ai appris beaucoup de choses en travaillant comme skipper pendant huit ans. Maintenant, je veux rendre ce qui m’a été donné en m’occupant de ces jeunes. Ma satisfaction, c’est de les voir réussir», confie Bruno Jean Pierre.
Il anime des cours tous les jours à l’Atelier technique. Le centre occupe en fait un conteneur, qui a été transformé en salle. Il fonctionne comme une école où les stagiaires reçoivent des cours de base sur le plan académique mais sont surtout formés à des métiers. Des formateurs qualifiés viennent sur place pour les initier à la peinture, la sculpture, la musique, l’art plastique, les sports, entre autres. «Chacun peut ainsi développer ses talents et en faire son métier car on mise sur le métier afin de leur donner les moyens de réussir», précise Bruno Jean Pierre.
D’ailleurs grâce à cette école, certains abordent l’avenir avec sérénité, à l’instar de Juliano. À 15 ans, il a échoué deux fois aux examens de la Form II. L’Atelier lui accorde une seconde chance. «J’apprends la peinture et le dessin et aussi un métier. Quand j’aurais fini, je veux être mécanicien car il n’y en a pas beaucoup à Rivière-Noire», dit l’adolescent.
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