Elle s’étendait autrefois à perte de vue mais aujourd’hui, la plage de Rivière-des-Créoles n’est plus qu’un bout de terrain. L’érosion emporte petit à petit ce qu’il en reste.

«Laplaz la ti al ziska kot ena bato aster»,indique Bissoonduth Seebchurn, un septuagénaire habitant Rivière-des-Créoles, en montrant l’espace couvert d’eau. Lingah Luchoomanah, un autre habitant, acquiesce, déplorant le fait que l’érosion ronge peu à peu ce qui reste de la plage publique de Rivière-des-Créoles. Sans que «rien ne soit réellement fait», lance-t-il.

«Déjà qu’une grande partie de cette plage est constituée de marchy lands. Ce n’est pas praticable pour les habitants, le peu qui nous reste se réduit à vue d’oeil»,renchérit

Dhiraj Seewoogoolam, conseiller de district pour Rivière-des-Créoles. Cela fait environ 25 ans depuis que cette zone a été décrétée plage publique. Et depuis elle ne cesse de se réduire à cause de l’érosion. Le conseiller explique avoir attiré à plusieurs reprises l’attention des autorités sur ce problème.

«On a contacté la Beach Authority et le District Council pour des travaux de réhabilitation au niveau de la plage, en vain»,soutient Dhiraj Seewoogoolam. Indradev Soopaul et Randhir Dhyail, membres du conseil de village, déplorent, eux, le «manque de sérieux» avec lequel certains travaux ont été faits. «Inn vinn met impe macadam inn ale. Inn dir pou ena dexiem phaz travo me nou ankor pe atan mem», lancent-ils, évoquant les travaux menés l’année dernière.

Travaux en vue

«On souhaite des travaux de réhabilitation où des gabions seront placés pour empêcher qu’encore plus de terre soit emportée»,souligne Dhiraj Seewoogoolam. Il ajoute qu’il manque également des infrastructures sur la plage comme des bancs et des kiosques qui pourraient accueillir les quelque 5 000 habitants du village.

Selon le conseiller, l’ampleur des travaux est tel qu’ils ne pourront être entrepris par le conseil de village seul. Il lance donc un appel en ce sens aux autorités.