À peine la première récolte de riz Made in Mauritius commencée, les responsables de Vita Rice évoquent les possibilités d’exportation de la denrée vers le marché européen et américain.

Entre l’évocation en 1980 de la mise en place de centres d’expérimentation pour la culture de riz à Mare-d’Australia, Mare-Choisy, FUEL, Médine, Solitude et le démarrage d’un projet de production de riz à grande échelle en 2012, il s’est passé 32 ans. Qu’importe, depuis le lundi 21 mai 2012, la République de Maurice a officiellement inscrit son nom sur la liste des pays producteurs d’un riz qui peut être commercialisé tant sur le plan local qu’international.

En effet, la première récolte dans le cadre d’un projet de riziculture à Cluny par la société Vita Rice a été effectuée le lundi 21 mai 2012. Il échut à Satish Faugoo, le ministre de l’Agro industrie et de la Sécurité alimentaire, et à Arvin Boolell, ministre des Affaires étrangères et ancien ministre de l’Agriculture, de mettre en marche deux des cinq machines qui participent à cette récolte.

Graeme Robertson, président du conseil d’administration de Vita Rice est satisfait. « Nous avons réalisé notre première récolte de riz de consommation à Cluny. Elle est limitée en volume. Nous avons l’intention de la doubler lors de la deuxième, voire la tripler lors de la troisième récolte », déclare-t-il.

Le riziculteur prospecte déjà les marchés d’exportation. « Nous avons tâté le terrain sur les marchés américain et européen. Les résultats sont positifs », affirme Graeme Robertson.

Pour assurer l’expansion de son business, le président de Vita Rice recherche une synergie avec les petits planteurs. « Nous avons besoin de terrains. Nous sommes en pourparlers avec des petits planteurs de canne à sucre de même qu’avec les représentants des propriétés sucrières. Si les petits planteurs dont les terres sont appropriées veulent être partie prenante du secteur rizicole, ils sont les bienvenus. Nous sommes prêts à leur louer leurs terres à bail », soutient-il.

Hassan Thupsee, ex-secrétaire de la fédération de petits planteurs de thé et actuellement à la tête d’une coopérative de petits planteurs de la Grande Chartreuse, se dit prêt à se lancer dans cette nouvelle aventure. Il n’attend que la conclusion des discussions avec la direction de Vita Rice. « Près d’une trentaine de membres sont favorables à l’idée de se lancer dans la riziculture. »

Jayram Ramjee, président de l’Anouska Multipurpose Cooperative Society soutient que si les discussions aboutissent, près de 250 arpents seront consacrés à la culture de riz.

Quant à Vita Rice, elle sera fin prête en juin pour lancer, une véritable chaîne de production de riz Made in Mauritius avec l’entrée en vigueur d’une unité de séchage et de décorticage industriel du paddy, de polissage et de blanchiment du riz. La construction a été confiée à Dulichand Oils Pvt Ltd, une société indienne dirigée par Kundan Kumar Ghosh,