Une augmentation de l''indemnité de licenciement. C’est la proposition faite par la direction de Mauritours, et approuvée par les licenciés de l’hôtel Pointe Venus, le mercredi 15  septembre.

Après concertation, les 13 licenciés de l’hôtel Pointe Venus, unité du groupe Mauritours, ne comptent plus poursuivre leur protestation.  Ils trouvent satisfaisante, l’offre de la direction, soit, la hausse d’un tiers de l’indemnité de licenciement.

Cette décision survient après la réunion de médiation initiée par la Commission de l’Emploi de Rodrigues avec les représentants de Mauritours, en l’occurrence le comptable Jacques Rousseau, le directeur de l’hôtel Marc Boger et sa secrétaire, Michelle Perrine.

«Rodriguais pas content probleme. La direction ine vine de lavan avec ene bon proposition et nou content. Noune gagne ene delai ene semaine et nous pou fer zot conne nou decision. Nou envi aussi ki nou ban collegue ki touzour pe travaille l’hotel reprend couraz», explique un des licenciés.

Sollicité par lexpress.mu, Javed Jeetoo, le directeur des ressources humaines (DRH) de Mauritours, avance les raisons derrière les licenciements à l’hôtel Pointe Venus, Rodrigues. Selon lui, cette destination subit trop de contraintes.

« Le secteur touristique est touché par la crise économique et en sus du nombre limité de sièges d’avion, le taux d’occupation de l’hôtel tourne autour de 50 à 55 %. Ce qui est loin d’être suffisant aujourd’hui pour rentabiliser. Après avoir travaillé un plan de restructuration, le licenciement d’une dizaine d’employés a été inévitable. D’autres pôles d’activités au niveau de l’hôtel bénéficient d’un financement de Mauritours, alors que le groupe même subit des pertes », a-t-il souligné.

Par rapport au récent recrutement d’un chef et d’un contrat avec une société de sécurité privée, alors que trois chefs et les six gardiens, dont certains ayant plus de 10 ans de service, ont été mis à la porte, le DRH réplique que cette décision est survenue suite aux commentaires des clients, sur les points faibles au niveau de la cuisine.

« On a embauché un Corporate Chef de Maurice pour que la qualité soit. Il  supervise, à la fois, les cuisines des hôtels Pointe Venus et Les Cocotiers. C’est malheureux, mais Rodrigues n’a pas ces compétences malgré les formations dispensées par des professionnels et par l’IVTB. Concernant la sécurité, la direction a jugé bon de confier cette responsabilité à une société hors de Mauritours,  car cela nous coûte moins cher ».

Répondant à la Commission de l’Emploi de Rodrigues, qui avance qu’elle n’a pas été informée de la décision de Mauritours, Javed Jeetoo avance que la société a agi selon l’Employment Rights Act, section 37, paragraphe 6, qui indique qu’un employeur qui a l’intention de réduire son personnel, doit faire parvenir une note au ministère de l’Emploi.

«Ce qu’on a fait avant l’exercice du 09 septembre dernier. Et c’était aux autorités de faire le suivi, à Rodrigues».