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Rundheersing Bheenick estime que la roupie a refait son retard par rapport aux principales devises

15 août 2012, 00:00

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Rundheersing Bheenick estime que la roupie a refait son retard par rapport aux principales devises

Kee Chong Li Kwong Wing, porte-parole économique du Mouvement Militant Mauricien a critiqué, à l’Assemblée nationale, les opérateurs qui hésitent à prendre avantage d’une ligne de crédit en devises étrangères. De son avis, cette option protège la roupie d’une dépréciation en cascade.


Deux mois après avoir lancé une ligne de crédit en devises étrangères destinée à des opérateurs dont les recettes sont en devises, le Banque de Maurice fait le compte. Le bilan est plus que satisfaisant selon Rundheersing Bheenick, gouverneur de la Banque Centrale. La roupie a refait son retard par rapport aux principales devises que sont le dollar et l’euro.

«Nous avons accumulé des réserves en juin. La Banque Centrale a une responsabilité envers toute la nation. Notre devoir, c’est de maintenir la stabilité des prix et la stabilité monétaire. Un glissement de la roupie mauricienne aurait été une démarche dangereuse. Ainsi, la roupie s’est ajustée autour de 5% par rapport au niveau actuel de l’indice du taux de changes. Nous portons une attention particulière au niveau de la vie et à l’indice des prix à la consommation », devait-il déclarer le vendredi 10 août 2012 au siège de la Banque Centrale.

Rundheersing Bheenick prenait la parole lors de la signature du protocole d’entente pour le déboursement de la première tranche de cette ligne de crédit.

 «Nous n’avons pas l’autorité pour émettre des statistiques mais nous avons observé que le dollar et l’euro se sont effectivement stabilisés », soutient Feroz Dahoo, Chief Executive Officer (CEO) de Thomas Cook.».

Au mardi 14 août l’euro est vendu à Rs 38.7338 et le dollar à Rs 31.3976 à la Banque Centrale.

Kee Chong Li Kwong Wing, porte-parole économique du Mouvement Militant Mauricien a fustigé, à l’Assemblée nationale, l’attitude de ces opérateurs qui n’ont pas jugé utile de tirer profit de la ligne de crédit. « Cette réticence ne peut hélas que pousser l’opinion publique à conclure que ce que désirent réellement ces opérateurs, c’est une dépréciation encore plusn compétitive de la roupie. Des opérateurs du secteur hôtelier aurait pu  profiter de cette ligne de crédit pour se restructurer , pour revoir leur coût d’opération, pour diversifier leurs marchés en exploitant les potentiels de l’Inde et de la Chine.  Ce n''est pas une politique de détente monétaire à outrance qu''il nous faut. Si jamais cette politique est appliquée, elle permettra à certains de réaliser des gains considérables dans le cadre des opérations de conversion des devises fortes face à une roupie fortement dépréciée. Et c’est le peuple qui va payer les pots cassés ».