Si le ministère russe des Situations d''''urgence a affirmé ce mercredi avoir réduit de moitié la surface des incendies de forêts qui ravagent la Russie depuis près de deux semaines, des données disponibles sur le site des services de surveillance des forêts montrent que des feux avaient touché 3.900 hectares de zones polluées par les retombées nucléaires de la catastrophe de Tchernobyl, dans l''ouest du pays.

Le ministère a également indiqué avoir dévié sur vingt kilomètres les eaux de la rivière Oka pour noyer les feux de tourbières dans la région de Moscou, qui ont enfumé la capitale pendant plusieurs jours.
Entre-temps, quelque 165 000 employés du ministère des Situations d''urgence continuent de combattre les incendies avec l''aide de 550 spécialistes étrangers. Les incendies de forêt et de tourbière qui sévissent en Russie depuis deux semaines ont fait au moins 54 morts, ravagés des villages entiers, alors que la canicule et la sécheresse pesant depuis six semaines ne donnent pour l''instant pas de signe de recul.

A Moscou, quelques gouttes de pluie sont tout de même tombées ce mercredi matin dans une atmosphère libérée de la fumée suffocante. Un léger vent à chassé la fumée des rues de la capitale, et les températures, plus supportables avec seulement 20 degrés, devraient être dans la journée et jusqu''à la fin de la semaine inférieures de 3 à 5 degrés aux valeurs de ces derniers jours, a indiqué le directeur des services météorologiques Roman Vilfand.

Quant à la fumée qui a fait suffoquer les 10 millions de Moscovites ces derniers jours, et, combinée à la chaleur, entraîné selon un responsable de la mairie un doublement de la mortalité dans la ville, elle va revenir. «Les incendies de forêt n''ont pas disparu. Les hautes pressions et l''anticyclone vont entraîner le retour des fumées à Moscou», a dit Roman Vilfand.

Les quelques pluies encore prévues dans les jours à venir ne seront d''aucune aide, a-t-il souligné. «Seules des pluies massives peuvent éteindre les incendies, a fortiori les tourbières» qui se consument sur des mètres de profondeur dans la région de Moscou, a-t-il conclu.