La commune de Saint-Leu s’est lancée le vaste défi de décrocher le label "station de tourisme", une première dans l’île. Un sésame aux contreparties indéniables mais assez complexe à obtenir, vu les critères exigés. Dans ce cadre, de nouveaux aménagements d’ampleur doivent sortir de terre, à plus ou moins long terme. On parle d’un casino et d’hôtels sur le front de mer.

A Saint-Leu, Thierry Robert vient de se lancer dans un challenge de taille, assez délicat à remporter : arracher le label "station de tourisme". Ce qui conférerait à la commune de l’Ouest, un rayonnement plus large, une véritable notoriété. L’action communale va donc se poursuivre en ce sens. "Ça peut être un excellent argument pour la ville. Et puis, si on veut faire baisser le chômage, il faut miser sur le tourisme, indique le premier magistrat. Saint-Leu sera connu et bénéficiera de retombées économiques, avec des recrutements par exemple". Quelles sont les grandes lignes de ce grand chantier ? "Il faut répondre à un tas de contraintes, répond le maire.

Il faut entrer dans un cadre bien spécifique, comme disposer d’un nombre d’hôtels et de chambres bien précis. L’état de la plage compte également. La sélection est rude." Se mettre en phase avec ces indications passe inévitablement par des aménagements d’envergure. Ce qui explique la délocalisation prochaine des écoles situées sur le front de mer. "Nous lançons des études dans le but d’y créer un espace réservé au tourisme." En perspective, la création d’un ou deux hôtels.

L’ouverture d’hébergement type lodges est avancée pour le mi-pente. Cette logique s’appuie sur un état des lieux qui n’a pas à faire rougir. "Saint-Leu est une ville qui a un potentiel énorme, touristique et agricole. Le lagon d’un côté, la montagne de l’autre, et des lieux touristiques à la Chaloupe et au Plate par exemple". Autant d’atouts insuffisamment valorisés de nos jours : une réalité dont la collectivité prend conscience. Ainsi, une deuxième étude est actuellement menée, conjointement avec le Parc, dans l’objectif de "remettre en valeur les richesses des Hauts". Courir vers l’obtention de ce statut ne peut qu’entraîner la ville dans une dynamique intéressante. "Nous voulons que Saint-Leu se développe, sur tout son territoire.

Certains écarts sont oubliés". L’émulation est donc là. Label ou pas, la ville tirera forcément profit de cette aventure. Cet agrément émanant de l’État, sur consultation de différents services, pourrait émerger d’ici deux ou trois ans. "C’est notre voeu le plus cher", conclut Thierry Robert. Une ambition qui apparaît désormais en filigrane dans la politique municipale.