Ils pensaient pouvoir repartir samedi pour fêter Noël en famille. Mais Francis, Winsley et Joseph n’ont toujours pas quitté la Réunion.

Vendredi, les trois Mauriciens  avaient été secourus au large de Saint-Benoît après avoir dérivé depuis Maurice pendant une quinzaine de jours, sans voile et sans carburant. Alain Djeutang, l’aumônier des marins ainsi que des bénévoles de la société nationale de sauvetage en mer ont passé la soirée du réveillon en leur compagnie. Un bel exemple de solidarité.

Les trois rescapés ont même eu droit à des cadeaux. L’impasse est d’ordre administrative. Les autorités françaises ne peuvent pas les laisser repartir à bord de leur bateau comme ils l’espéraient, tant que le bateau ne répond pas aux normes en vigueur : les marins comptaient en effet partir avec un voilage détérioré et sans un matériel de communication véritablement performant.

Le propriétaire du catamaran -Le Jamilia- doit donc payer rapidement les frais de réparation, d’équipement ainsi que les 2 040 euros de remorquage facturés par la SNSM. Une sacrée somme. Dans le cas contraire, et c’est l’option la plus probable, Jacques Véloupoullé, le consul honoraire de Maurice à la Réunion, s’est engagé à prendre en charge le rapatriement des marins, via l’un des deux bateaux faisant la navette entre Maurice et la Réunion, le Mauritius Pride. Un embarquement qui aurait donc lieu demain soir.

(Journal de l’Ile de la Réunion.)