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Séoul menace de bombarder la Corée du Nord en cas d''attaque
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Séoul menace de bombarder la Corée du Nord en cas d''attaque
La Corée du Sud a menacé vendredi de bombarder sa voisine du Nord si celle-ci effectuait de nouveaux tirs contre le territoire sud-coréen.
Des tirs d''''artillerie nord-coréens contre l''île sud-coréenne de Yeonpyeong ont fait quatre morts le 23 novembre, provoquant un brusque accès de tension dans la région.
Après des exercices militaires américano-sud-coréens en mer Jaune de dimanche à mercredi derniers, les forces aéronavales américaines et japonaises ont entamé vendredi des manoeuvres destinées à accroître les pressions sur une Corée du Nord qui, selon la secrétaire d''Etat américaine Hillary Clinton, représente une "menace immédiate" pour la région et, à long terme, une menace pour le monde entier.
Le bombardement du 23 novembre a entraîné la démission du ministre sud-coréen de la Défense, qui devrait être remplacé par Kim Kwan. Ce général à la retraite a été interrogé vendredi par une commission parlementaire chargée de le confirmer à ce poste.
Prié de dire quelle serait sa réaction en cas de nouveaux tirs nord-coréens, il a répondu: "En cas de nouvelle provocation, nous utiliserons assurément notre aviation pour bombarder la Corée du Nord."
Depuis la guerre de Corée (1950-1953), aucun traité de paix n''a été conclu entre les deux voisins, qui se font face depuis près de 60 ans le long de l''une des frontières les plus militarisées au monde.
La Corée du Nord dipose ainsi de plus de 5.000 missiles pointés en direction de Séoul, qui, avec sa périphérie, compte environ 25 millions d''habitants.
Réunion à Washington
Mercredi, le chef des services de renseignement sud-coréens estimait hautement probable une nouvelle attaque du Nord contre le Sud.
Seul allié du régime nord-coréen, la Chine a proposé de reprendre d''urgence les "pourparlers à six", dans l''impasse depuis deux ans, et qui réunissent, outre Pékin, les deux Corées, le Japon, les Etats-Unis et la Russie.
La Corée du Sud a réaffirmé jeudi que le moment n''était pas opportun pour reprendre les pourparlers.
Les ministres des Affaires étrangères américain, japonais et sud-coréen doivent se retrouver lundi à Washington pour évoquer le dossier nord-coréen, sans la Chine.
D''après le ministère sud-coréen des Affaires étrangères, un communiqué conjoint est en cours de rédaction pour condamner le bombardement nord-coréen. Le journal japonais Mainichi rapporte que ce document va inviter la Corée du Nord à cesser ses actes de provocation et ses activités d''enrichissement d''uranium.
Le régime de Pyongyang a récemment annoncé qu''il disposait de milliers de centrifugeuses, ce qui pourrait lui fournir une deuxième filière d''acquisition de l''arme atomique en plus de son programme à base de plutonium.
Aucun pays visé par les manœuvres
Dans ce climat de tensions, des manoeuvres américano-japonaises, appelées à durer huit jours, ont commencé vendredi. Elles engagent 44.500 militaires des deux pays, dans les eaux à l''est d''Okinawa, île du sud de l''archipel japonais où se trouve une base militaire américaine.
Une soixantaine de bâtiments de guerre, dont le porte-avions américain Washington, et 400 avions vont prendre part aux exercices.
La Corée du Sud, qui a mené des exercices militaires cette semaine avec les forces américaines, est associée pour la première fois en tant qu''observatrice à ces manoeuvres.
Pour le ministre japonais de la Défense, Toshimi Kitazawa, ces manoeuvres militaires relèvent d''un "entraînement normal" qui a lieu tous les deux ans.
"Les changements sur le plan de la sécurité régionale sont bien sûr pris en compte", a-t-il dit. "Mais on ne vise pas un pays en particulier."
En déplacement au Kirghizistan, Hillary Clinton a pour sa part jugé que la Corée du Nord représentait "une menace immédiate pour la région (...) et notamment pour la Corée du Sud et le Japon."
"Si elle venait à s''effondrer, elle constituerait une menace à moyen terme pour la Chine, en raison des réfugiés et d''autres formes d''instabilité. Et elle représente une menace sur le long terme pour le monde entier, en raison de son programme nucléaire et de ses exportations d''armes vers le monde entier", a continué la secrétaire d''Etat américaine.
(Source : Reuters) 
 
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