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Séquestration du lord-maire Mamade Khodabaccus par des marchands ambulants
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Séquestration du lord-maire Mamade Khodabaccus par des marchands ambulants
C’est du jamais vu. Le lord-maire de la capitale, Mamade Khodabaccus, séquestré dans son bureau. Les marchands ambulants au nombre de quelque 200 personnes, composés d’hommes, de femmes et d’enfants, avaient investi hier les locaux de la mairie.
L’objectif de la manœuvre : obtenir du lord-maire le droit de retour à la rue Farquhar. Ils voulaient obtenir l’autorisation de reprendre le travail interrompu depuis une dizaine de jours. Cela à la suite d’une médiation devant le juge Matadeen rendant effectif un ordre d’interdiction de la Cour suprême aux marchands ambulants d’opérer dans un rayon de 500 mètres autour du marché central.
C’est vers 17 heures 30 que le lord-maire avait compris qu’il ne pouvait plus quitter la mairie. Les marchands exigeaient de lui une réponse immédiate. On assistait à une véritable invasion des marchands. La police, visiblement débordée, s’est contentée de se poster devant le bureau du maire ou Mamade Khodabaccus s’était réfugié.
Le mécontentement était à son comble parmi ces marchands. Mais si l’hostilité était palpable, il n’y a eu aucun débordement. Toutes les tentatives pour débloquer la situation durant la majeure partie de la soirée se sont révélées vaines. La tension est montée crescendo durant toute la soirée. Les protestataires ont exigé qu’une solution soit trouvée immédiatement à leur problème. « Nou pou dormi lamem et le maire pou reste lamem » ont-ils fait comprendre.
On a assisté à des allées et venues d’hommes politiques et de conseillers municipaux, venus tenter une médiation entre le maire et les marchands. Parmi, le député de l’opposition de la circonscription No 3, Adil Ameer Meeah. Celui-ci avait souhaité « un geste humanitaire de la part de la police sur un problème humanitaire ». Lorsque dans la salle du conseil, où il a pu se rendre dans la soirée, le lord-maire a annoncé qu’il avait déjà pris rendez-vous avec les autorités policières pour 10 heures aujourd’hui, les cris de protestation se sont élevés parmi la foule qui avait investi la salle du conseil : « Nou pas pou atan dimain, c’est aster la qui nou oule solution », ont ils lancé, mettant ainsi prématurément fin au discours du lord-maire.
Et c’est plus tard dans la soirée que Mamade Khodabaccus a pu partir après avoir promis aux marchands qu’une réunion spéciale du conseil allait se tenir aujourd’hui pour se pencher sur leur problème. Il sera question cet après-midi de designer des rues de Port Louis où les marchands pourront travailler.
On s’attend à de nouveaux attroupements de marchands cet après-midi à la mairie de Port Louis.
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