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Sainte-Croix : La police anti-emeute disperse des manifestants et rétablit le calme

12 mars 2011, 00:00

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Sainte-Croix : La police anti-emeute disperse des manifestants et rétablit le calme

Près de 300 personnes avaient bloqué la route à Abercrombie durant toute la journée et la nuit du vendredi 11 mars. Elles se disaient insatisfaites de la compensation qui leur a été versée après les inondations du lundi 7 mars.  La police anti-émeutes est intervenue vers les 22h00 quand des projectiles ont été lancés sur le poste de police.

Ste-Croix a vécu sous tension durant toute la journée et une partie de la nuit du vendredi 11 mars 2011. Des habitants des quartiers pauvres, principalement des femmes et des enfants, dont les maisons avaient été inondées lors des pluies torrentielles du lundi 7 mars, sont descendus dans la rue  pour exprimer leur insatisfaction quant au montant de l’allocation que l’Etat leur avait été versée.

Vers  22h30 des adolescents, issus du quartier Batterie-Cassée ont lancé des bouteilles, de pierres et des morceaux de briques vers le poste de police, ce qui a endommagé des vitres ainsi que des véhicules.

Une cinquantaine d’officiers de la police anti-émeute est alors intervenue pour disperser les manifestants. Vers minuit trente le calme est revenu dans le quartier, les policiers. Trois individus ont été arrêtés.  

Les patrouilles ont été maintenues pour la nuit. Le DCP Mario Nobin, patron de la police anti-émeutes était à pied d’œuvre sur le terrain aux cotés de l’ACP Rajah Gurbah, le Divisional Commander de Port-Louis Nord.

La manifestation avait débuté tôt le matin. Les protestataires étaient mécontents de n’avoir obtenu que Rs 133 par personne du ministère de la Sécurité sociale comme compensation. Ils disent que les députés de la majorité leur auraient promis davantage ainsi que des matériaux pour consolider leurs cases.

Au départ, ils étaient plus d’une centaine à protester dans la matinée devant la Boutique Corner, à Ste-Croix, allant jusqu’à bloquer la circulation. Au fil des heures, le groupe a grossi et a migré vers le rond-point en face du poste de police d’Abercrombie sans que la police n’ait  levé le petit doigt pour les en dissuader.

Le trafic sur la route des Pamplemousses a alors été grandement affecté, les bus desservant les villages du Nord de l’île devant trouver une voie alternative pour rallier leurs destinations. Sur le rond-point d’Abercrombie, des adolescents, voire des enfants, empêchaient les automobilistes et autres usagers de la route de circuler.

La scène frisait le ridicule : armés de morceaux de bois, ces jeunes tentaient de dissuader les motocyclistes de poursuivre leur route, certains n’hésitant pas à tirer leurs engins par leurs porte-bagages. Avec des banderoles portant des inscriptions fustigeant le pouvoir, voire le Premier ministre, par rapport à la vie chère. Des femmes ont formé une chaîne humaine autour du rond-point.

Jennifer Charlot, chef agent du Parti Travailliste (PTr) de la région, proche de la députée Kalyanee Jhugoo, et qui a été de toutes les manifestations à Ste-Croix, ces derniers temps, a été invitée par la police pour parlementer avec les manifestants. Vaine tentative.

Durant toute la journée du vendredi, des équipes de la police anti-émeutes étaient sur les lieux à Abercrombie. Toutefois, l’état-major de la police à Port-Louis Nord attendait un ordre des Casernes centrales pour disperser les manifestants.

De l’aveu des policiers sur place, si l’ordre avait été donné plus tôt dans la journée pour disperser la foule, cette situation n’aurait pas dégénéré.

Vel Moonien et Bertrand Hrisson