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Salaires dans la construction : grogne dans le privé après le rapport PRB
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Salaires dans la construction : grogne dans le privé après le rapport PRB
«Que l’écart entre les salaires du privé et du public soit réduit.» C’est là le cri du cœur d’un syndicat du privé dans le secteur de la construction. Il s’élève contre le fait que le rapport Manraj crée deux catégories de travailleurs faisant le même travail.
«Il ne peut pas y avoir deux catégories de travailleurs faisant le même travail. Tous doivent être au même niveau sur le plan salarial», a insisté René Lafond, président de la Construction Metal and Wooden Employees Union (CMWEU) lors d’un point de presse ce mercredi 22 mai. Pourtant, a-t-il souligné, les travailleurs du secteur de la construction demandent une augmentation salariale depuis octobre 2011. En vain. Le syndicat parle même d’écarts qui vont du simple au double, notamment pour les maçons, après le rapport Manraj qui vient promouvoir une hausse dans les fourchettes salariales dans la fonction publique.
La CMWEU a évoqué un accord conclu avec la Private Entrerprises Union, syndicats affiliés à la Confédération des travailleurs du secteur privé, et la Building and Civil Engineering Contractors Association. Il était question de négocier conjointement sur les questions de révisions salariales et de conditions de travail dans le secteur, afin de faire des propositions en ce sens au National Remuneration Board (NRB). Or, leur demande auprès de NRB n’a pas abouti à ce jour, contrairement à celles d’autres secteurs, a fait ressortir ce syndicat.
La CMWEU a aussi rappelé que, contrairement aux recommandations salariales du Pay Research Bureau, pour la fonction publique, les Remuneration Orders, soit l’équivalent pour le secteur privé, ne sont révisés que tous les cinq ans. Le syndicat a ainsi annoncé une série d’activités, notamment des campagnes de distribution de tracts et d’affichage, pour sensibiliser les travailleurs de leur secteur sur leurs droits, voire une marche pour appuyer leurs recommandations. Les membres comptent également apporter leur voix à celles des «petits travailleurs» de l’industrie sucrière, dont les femmes laboureurs, qui ne sont pas concernées par les provisions du NRB, au même titre que les travailleurs affiliés à la Mauritius Sugar Planters Association.
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