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Sam Lauthan: «Nous avons cessé de parler du PTr et du MSM»

8 avril 2009, 21:03

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Comment analysez-vous les défections et menaces de départ suite à l’exercice en cours de désignation des membres aux instances de votre parti?

Le Mouvement Militant Mauricien est un très grand parti. A ce titre, nous comptons beaucoup de membres. Un certain nombre de nos membres occupent des fonctions précises au sein du parti. D’autres aspirent à en occuper. Mais il est évident que tout le monde ne peut pas être à des postes stratégiques et décisionnelles. Ce qui explique que, lorsqu’un membre est désigné à un poste, cela peut provoquer le mécontentement d’un autre membre. Tous ont l’espoir de grimper dans les échelons du parti. Mais ce n’est pas toujours possible. Il y aura donc de la frustration et du mécontentement. C’est quelque peu normal.

Il se disait que vous-même, vous étiez mécontent de la désignation d’une personne au No. 3. Où est-ce que c’en est à présent?

Il se trouvait qu’on avait un membre qui est là depuis longtemps au No. 3 et qui mérite de gravir les échelons. Quoi qu’il est la prérogative du leader de gérer cet exercice de nomination, il est aussi vrai qu’il y a des consultations. A ce titre, j’avais effectivement exprimé mon désaccord sur une affectation précise. Désormais, tout est rentré dans l’ordre.

Avec les déclarations de Pradeep Jeeha, l’impression est forte que le MMM passe par une crise…

Certainement pas! Dans un premier temps, Pradeep Jeeha avait dit qu’il faut un hindou du MMM pour briguer le poste de Premier ministre. Ensuite, il a parlé de leadership hindou. Ce sont, en fait, des choses qu’on peut discuter au niveau des instances du parti. Mais il est un fait que, pour un parti qui combat le communalisme comme le MMM, il y a des règles à respecter. L’épisode Jeeha risque de faire boule de neige et que d’autres membres soient amenés à dire un peu n’importe quoi sur le leadership. Il faut éviter cela.

Est-ce qu’il y a donc une crise de leadership au sein du MMM?

Il n’y a pas de crise de leadership. Nous reconnaissons tous le leadership de Paul Bérenger. Ensuite, il y a les structures, le comité central, le bureau politique et les régionales, qui permettent la circulation des informations. Le problème, c’est qu’il y a des gens qui ne veulent pas parler. Certains ne s’expriment pas alors que Paul Bérenger n’a jamais interdit à qui ce soit de prendre la parole.

N’est-ce pas le flou autour des alliances qui cause le flou dans l’esprit des militants?

Si c’est le cas des militants, ce devrait aussi être le cas des sympathisants des autres partis. Mais de toutes les façons, nous l’avons dit: nous cesserons de parler d’alliance. L’objectif, c’est de continuer à nous renforcer. Nous avons encore un contact privilégié avec l’Union Nationale et le Parti Mauricien Social Démocrate. Et nous avons cessé de parler du Mouvement Socialiste Militant et du Parti Travailliste.