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Sandrine et Bernard Fanchette : Mordus de déco

3 octobre 2013, 11:44

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Sandrine et Bernard Fanchette : Mordus de déco

Le couple Fanchette représente à Maurice des enseignes de renommée internationale dans le secteur de l’ameublement et de l’équipement de maison. Un créneau dans lequel Bernard Fanchette compte une vingtaine d’années d’expérience à l’international… Retour sur leur parcours dans un domaine en plein boom.

 

«La décoration et nous, c’est une longue histoire.» À 42 ans, Sandrine Fanchette est, avec son époux Bernard,à la tête de plusieurs franchises qui ont aujourd’hui unebonne assise sur le marché local de l’ameublement et de la décoration. Elle n’est autre que la propriétaire,à Maurice, de Vivere Living, Mobalpa, Roche Bobois ainsi que de Cuir Centre, qui ouvre ses portesdans quelques jours.

 

Derrière ces enseignes de renommée internationale, ce sont quatre entreprises qui sont gérées par le couple et qui représentent quelque Rs 120 millions de chiffre d’affaires. «Nous opérons sous différentes entreprises, à savoir Vivere Collection Ltée, Vivere Cuisine Ltée, Morgane F. Ltée, Ambre Gaelle Ltée, pour mieux faciliter les affaires. Chaque enseigne a sa spécificité et nécessite un encadrement financier propre à elle», explique Sandrine Fanchette.

 

Sens artistique

 

Sandrine et Bernard Fanchette ont apporté une petite révolution au créneau du mobilier et de l’équipement de la maison en obtenant la confiance de grandes enseignes mondiales. Mais comment ont-ils réussi ce tour de force ? À cette question, Sandrine Fanchette accorde tout de suite le crédit à son mari. Bernard Fanchette peut en effet se targuer d’une solide expérience dans le secteur de l’ameublement : 18 années d’expertise, sur lesquelles il s’est appuyé pour prendre son envol.

 

Flash-back. De Marketing Manager au département électroménagerchez Happy World, l’homme d’affaires prend del’emploi chez Courts, en tantque Responsable des achats demeubles et Directeur de la succursalerégionale d’Antananarivo(à Madagascar). «En matière d’électroménager ou de meubles,Bernard a son mot à dire», soutientSandrine Fanchette. Et, deMadagascar, ils mettent le capsur l’Indonésie, où Bernard Fanchettetravaille toujours pour legroupe Courts. Entre-temps,c’est dans le secteur textile queSandrine connaît, de son côté, unépanouissement professionnel.

 

Grâce à ce périple, ils baignent dans de riches cultures et affûtent leur sens artistique. Ce qui leur permet de développer un oeil pour la décoration intérieure et de consolider leurs connaissances du marché de l’ameublement. Est-ce là que germe l’idée d’en faire profiter les Mauriciens ? Il y a dix ou 15 ans, explique Sandrine Fanchette, «le marché n’était pas tout à fait prêt à accueillir les enseignes que nous avons commencé à implanter il y a six ans.» Ils avaient tout de même ouvert une enseigne de décoration originaire de la Grande île.

 

Toutefois, le grand bond viendra en 2007. Les expatriés décident de poser leurs valises définitivement. Sandrine Fanchette et son mari introduisent Vivere Living (une boutique d’ameublement de moyen haut de gamme) à Grand-Baie. L’ouverture de cette première boutique qui s’avère un succès, leur donne des ailes, au point d’ouvrir une succursale à Trianon. «Les retombées étaientpalpables. Ceux qui autrefois importaient des meubles de l’étranger pour s’offrir un décor intérieur hors du commun se disaient bien servis et satisfaits de l’ouverture du marché de l’ameublement»,raconte Sandrine Fanchette.

 

Dynamisme

 

D’ailleurs, l’émergence d’une classe moyenne avec un plus fort pouvoir d’achat ; l’arrivée d’une vague d’expatriés à Maurice; l’accès aux thématiques de décoration intérieure grâce à l’Internet et aux chaînes satellitaires sont autant d’éléments qui ont favorisé l’épanouissement du marché de l’ameublement et de la décoration intérieure. Selon Sandrine Fanchette, le Mauricien suit de plus près la tendance mondiale et ne lésine plus sur les moyens pour investir, pour se faire plaisir et s’offrir le confort.

 

«Le marché local est, certes, restreint. L’île ne pourrait supporter de multiples magasins d’une même enseigne, mais il y a encore de la place et un dynamisme pour les enseignes qui apportent une réelle valeur ajoutée au commerce de l’ameublement», poursuitSandrine Fanchette. Et,d’ajouter que leur objectif estde maintenir leur présence surplusieurs segments du marché :le luxe (avec Roche Bobois), oule moyen haut de gamme (avecVivere Living, Cuir Centre ou lespécialiste en cuisine Mobalpa).

 

Cuir Centre – une filiale du groupe Roche Bobois – viendra compléter l’offre locale, avec une variété de fauteuils et de canapés en cuir, mais surtout se démarquer avec ses canapés-lits qui ont acquis une belle notoriété grâce à un système exclusif qui permet en un mouvement de profiter d’un lit confortable.

 

Certes, atteindre le niveau de service requis demande d’injecter des capitaux importants. L’ouverture de Cuir Centre a déjà englouti un investissement brut de Rs 3 millions, bien que l’emplacement fût déjà acquis : «Ici, nous parlons uniquement de la rénovation du bâtiment, du stock et de la formation», souligne la businesswoman.

 

L’ouverture, l’an dernier, de Roche Bobois a nécessité le triple en investissement. Il le fallait, précise Sandrine Fanchette, d’autant plus qu’il faut compter avec la compétition sur ce marché. Dans de telles circonstances, elle doit donc s’assurer que le service soit hors pair.

 

La formation reste le maître mot. En effet, les produits les plus techniques commercialisés par Mobalpa requièrent une connaissance approfondie de l’équipement de la maison. «Cette enseigne qui habille cuisines, salles de bains ou dressings exige des connaissances pointues en plomberie et en installations électriques pour mieux renseigner nos clients. Nous veillons à ceque nos responsables de vente maîtrisentnon seulement la vente, mais qu’ils aient une connaissance absolue des produits proposés», dit-elle.

 

Pour consolider leurs parts du marché, les Fanchette – qui en amour comme en affaires restent des associés inséparables – se partagent donc les responsabilités pour mieux gérer, structurer et organiser leurs diverses enseignes. «Ce marché est appelé à grandir», se réjouit d’ores et déjà Sandrine Fanchette...