Sanjeev Soochit, enseignant de mathématiques au collège France Boyer de la Giroday SSS de Mahébourg innove. Il a lancé un projet de classes de soutien en mathématiques pour les élèves du School Certificate et du Higher School Certificate. Sa classevirtuelle à travers une plateforme Internet peut accueillir jusqu’à 999 élèves en même temps.

Les cours sont gratuits et tout élève qui souhaite participer à une session peut s’inscrire en envoyant un courriel à Sanjeev Soochit : soochits@gmail.com  ou sanjeev7@myt.mu . Il peut aussi se connecter sur sa page facebook. Le candidat aura ensuite un lien d’accès au site où il pourra suivre les cours.

Il confie que c’est sa passion pour les mathématiques qui est à l’origine de ce projet. «Je me suis lancé dans l’enseignement des maths depuisbientôt 13 ans. Cependant j’aiconstaté que les élèves n’aimentpas beaucoup cette matière car ils la trouvent trop difficile ou ennuyeuse», dit-il. C’est ainsiqu’il a voulu rendre cettematière plus facile pour lesélèves et la démocratiser enla rendant gratuit. Un des moyens était de leur montrer qu’elle s’applique à la vie detous les jours, explique-t-il.

Le recours à l’informatique, technologie proche de la jeune génération était l’outil idéal pour réaliser son projet. Il a ainsi conçu des présentations en PowerPoint avec des animations qui rendent les explications plus simples pour les élèves. Celles-ci sont des illustrations des cas pratiques qui s’appliquent dans la vie courante. Autre raison est que le programme scolaire étant trop chargé, les cours virtuels pouvaient pallier à ce problème spécifique. Les élèves peuvent ainsi, sans se déplacer, consacrer plus de temps pour la révision et revenir sur des points qu’ils n’ont pas bien compris. Ils peuvent assister à des cours, interagir avec l’enseignant à travers une caméra ou alors préparer à l’avance des cours.

Pour Sanjeev Soochit, le succès a été immédiat. Il a beaucoup d’élèves et s’étonne de voir des têtes qu’il ne connaît pas. Il y a même des parents qui assistent aux sessions en même temps que leurs enfants, dit-il. Il déplore toutefois que la plateforme engendre des frais et qu’il ne sera pas gratuit dans un avenir proche. Pour l’instant, il paye de sa poche les frais de location de la plateforme. Il soutient qu’il a néanmoins l’aide de quelques étudiants pour la préparation des cours. Il prépare aussi un site beaucoup plus élaboré. Pour pouvoir continuer, il projette de faire appel à une contribution nominale des utilisateurs. C’est ainsi qu’il lance un appel aux sponsors et aux bénévoles.