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Santé : Le chik fait son retour dans la région
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Santé : Le chik fait son retour dans la région
Plusieurs cas de chikungunya viennent d’être identifiés aux Seychelles et à Madagascar. Craignant un retour du virus à La Réunion, les autorités sanitaires locales ont mis en place des mesures préventives, écrit le Journal de l’île de la Réunion ce samedi.
Alors que l’hiver austral arrive à grands pas, le chikungunya fait un retour fracassant dans le sud-ouest de l’océan Indien. Selon la cellule interrégionale d’épidémiologie (Cire) de l’océan Indien, des nouveaux cas ont été identifiés dans deux pays de la région. À Madagascar, des analyses biologiques ont confirmé la présence d’au moins un cas sur la côte sud-est  il y a trois semaines.
Depuis, quatre autres cas ont été confirmés par des prélèvements analysés par l’Institut-Pasteur de Madagscar et 102 cas sont toujours considérés comme suspects. “La surveillance de la dengue et du chikungunya à Madagascar est de type sentinelle, précise la Cire. Elle n’est donc pas exhaustive et une circulation plus importante ne peut être exclue.”
Depuis la fin de l’épidémie en 2006, la Grand Île est considérée “endémo-épidémique”, c’est-à-dire que le virus reste continuellement présent à bas bruit et que des poussées épidémiques font ponctuellement leur retour dans certaines zones. Ainsi, en février 2010, une épidémie de chikungunya a sévi à Mananjary (côte sud-est). D’autre part, un cas a également été confirmé aux Seychelles et 23 autres cas autochtones sont considérés comme suspects. Des prélèvements ont été envoyés en Afrique du Sud pour confirmation biologique.
Une nouvelle épidémie à la Réunion ?
Dans le reste du monde, le chikungunya continue sa progression depuis le début de l’année (Inde, Malaisie, Nouvelle-Calédonie, Yémen). En revanche, aucun signalement n’a encore été effectué à la Réunion. Les épidémiologistes restent néanmoins inquiets : “Bien qu’aucune circulation virale du chikungunya n’ait été mise en évidence avec certitude depuis septembre 2010, l’île reste sous la menace constante d’une réintroduction du virus depuis une zone où il circulerait de manière active.”
La prudence est d’autant plus de mise que le nombre de moustiques est particulièrement élevé depuis plus de deux mois à la Réunion, en raison de conditions météorologiques très favorables. La Cire n’exclut donc pas la réapparition d’un “nouveau foyer épidémique voire une épidémie”.
Face à cette situation préoccupante, l’agence de santé de l’océan Indien a donc renforcé la surveillance épidémiologique afin de détecter le plus précocement possible d’éventuels nouveaux cas ainsi que les mesures de lutte contre les moustiques : actions de démoustication autour des cas suspects, traitement des gîtes larvaires, rappel des gestes de prévention des piqûres de moustique. Elle recommande aux voyageurs devant se rendre dans l’océan Indien, de “se protéger des piqûres de moustiques durant toute la durée du séjour et pendant les sept jours suivants leur retour” et de consulter un médecin en cas d’apparition brutale de fièvre, éventuellement associée à des maux de tête, douleurs musculaires, éruptions cutanées, nausées.
Source : Le Journal de l’île de la Réunion, 16 avril 2011.
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