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Sarkozy inaugure son QG de campagne, veut privilégier le terrain

19 février 2012, 00:00

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Sarkozy inaugure son QG de campagne, veut privilégier le terrain

Nicolas Sarkozy a inauguré samedi un quartier général sans ostentation pour une campagne présidentielle qu’il veut mener avant tout sur le terrain et intronisé Nathalie Kosciusko-Morizet comme porte-parole de celle-ci.

Trois jours après l’annonce officielle de sa candidature à un second mandat, il a promis à cette occasion de "nouvelles idées" qui seront dévoilées en temps voulu après ses premières propositions de référendum sur des sujets comme le droit à la formation des chômeurs et le contrôle de l’immigration.

Le président-candidat a été accueilli par quelques centaines de militants de l’UMP qui se pressaient rue de la Convention, dans le XVe arrondissement de Paris, où l’UMP a installé ce quartier général de campagne.

Il a souhaité que la campagne soit centrée sur les idées et menée « avec de la passion bien sûr, mais sans intolérance, sans crispation inutile, sans polémiques d’un autre siècle ».

Il ne s’est pas privé néanmoins de critiquer en creux son rival socialiste François Hollande et son choix de s’installer avec ses équipes dans un hôtel particulier du très riche VIIe arrondissement.

« On a choisi un quartier où il y avait des commerçants, des habitants, un quartier où il y a de la vie, où il y a des familles, un quartier qui incarne bien le Paris qu’on veut représenter », a-t-il dit devant la presse.

Quand à l’étroitesse des lieux, 600 m2 répartis sur trois étages contre plus de 1 000 m2 chez le candidat socialiste, il l’a justifiée par le fait que « quand on a de grands bureaux, c’est qu’on a envie de rester dans les bureaux ». « Nous, on a envie d’aller sur le terrain à la rencontre des Français. »

Comme prévu, c’est la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet qui sera le porte-parole de la seconde campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, « une jeune femme qui a déjà beaucoup d’expérience, qui a toute ma confiance []…] quelqu’un de ferme dans ses convictions et en même temps qui n’est pas agressive ».

UNE ÉQUIPE "JEUNE ET LÉGÈRE"

Agée de 38 ans, Nathalie Kosciusko-Morizet abandonnera son portefeuille ministériel, dont la responsabilité sera assumée par le Premier ministre François Fillon en personne, Nicolas Sarkozy soulignant qu’il entend par ce geste montrer toute l’importance qu’il attache aux questions environnementales.

Ce changement interviendra « dans quelques jours », le temps pour la ministre de boucler certains dossiers comme la clause de sauvegarde sur les OGM, a expliqué par la suite celle que les médias surnomment "NKM".

« C’est la continuité de mon action et de mon engagement, je suis tout sauf conservatrice. En politique, on est là pour faire changer les choses, offrir au peuple un avenir et on n’est pas là pour que les choses ne bougent pas. Et je crois que c’est du côté de Nicolas Sarkozy que ça se passe », a-t-elle dit à propos de ses nouvelles fonctions.

Cette polytechnicienne sera la figure de proue d’une équipe de campagne que Nicolas Sarkozy a voulu "jeune et légère", dont l’organisation sera dirigée par Guillaume Lambert, un préfet venu de l’Elysée où il était chef de cabinet du président.

Emmanuelle Mignon, une conseillère d’Etat de 43 ans qui fut une des chevilles ouvrières de la campagne de 2007, reprend du service pour animer la cellule chargée du projet présidentiel.

Le député UMP d’Indre-et-Loire Philippe Briand sera le trésorier de la campagne.

Nicolas Sarkozy, qui passera chaque matin et chaque soir à son quartier général, s’est refusé à confirmer qu’il préparait un livre dans lequel il pourrait revenir sur des points qui ont terni son quinquennat, expliquant qu’une campagne électorale était faite d''''"événements" venant chacun en leur temps.

« S’il y a des événements qui doivent se produire à un moment donné, ils se produiront []…] une campagne, c’est une histoire qu’on raconte aux Français, il y a une dynamique », a-t-il indiqué en promettant aussi qu’il y aurait « d’autres idées que le référendum qui va venir ».

Encore nettement distancé dans les sondages par François Hollande, le candidat-président assure que « jamais les favoris ne sont les vainqueurs, c’est ce que les Français nous ont appris ».

Thomson Reuters