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Sarkozy invite l''UA à tirer les leçons de la crise égyptienne
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Sarkozy invite l''UA à tirer les leçons de la crise égyptienne
Le président français, Nicolas Sarkozy, a invité ce dimanche à Addis-Abeba, les dirigeants africains à tirer les leçons des crises tunisienne et égyptienne, qu''''il a mises sur le même plan.
Nicolas Sarkozy, qui s''est beaucoup appuyé dans sa politique proche-orientale sur Hosni Moubarak, avec qui il copréside l''Union pour la Méditerranée, s''est pour sa part abstenu dimanche à la tribune de l''UA de citer le président égyptien.
Il a fait valoir que les crises tunisienne et égyptienne constituaient un "sujet sensible" et a donné à son propos un caractère plus général.
Il a ainsi déclaré qu''à l''heure d''internet et de ses avatars, qui ont joué un rôle important dans le déclenchement des mouvements de protestation en Tunisie et en Egypte, il n''était plus possible de gouverner comme avant.
"Les nouveaux moyens de communication font de la terre un village (...) Tous les responsables politiques doivent compter avec elles, avec les valeurs qu''elles portent. Vous comme moi nous devons en tenir compte dans notre façon de gouverner", a-t-il dit à l''adresse des dirigeants des 53 pays de l''UA.
Tout en se défendant de vouloir leur faire la leçon, le président français a estimé qu''il y avait deux façons d''affronter le changement politique, économique et social."Ou bien on le subit et c''est la porte ouverte, un jour ou l''autre, à la violence. Ou bien on le précède, on l''accompagne et alors il peut s''accomplir sans heurt, sans déchirement, sans ouvrir la voie à toutes les aventures", a-t-il expliqué.
L''ombre de la situation quasi-insurrectionnelle qui déstabilise le régime du président égyptien Hosni Moubarak, après la chute du président tunisien Zine Ben Ali sous la pression de la rue, plane sur le sommet de l''UA qui se tient ce week-end dans la capitale éthipienne.
Les orateurs qui ont précédé Nicolas Sarkozy à la tribune n''ont pas manqué d''évoquer ces deux crises. "Nous devons écouter la voix des peuples", a ainsi déclaré le secrétaire général de l''ONU, Ban Ki-moon. "Le vent de l''histoire souffle partout en Afrique."
Selon un bilan établi par Reuters, les affrontements entre manifestants et forces de l''ordre ont fait au moins 100 morts en Egypte, où des protestataires se sont de nouveau rassemblés dimanche matin dans le centre du Caire pour demander le départ de Hosni Moubarak.
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