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Séquestrée par son mari, elle retire sa plainte par crainte

8 septembre 2013, 17:04

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Séquestrée par son mari, elle retire sa plainte par crainte

Il l’aurait séquestrée pendant deux jours tout en la menaçant de la défigurer. C’est du moins ce qu’avait affirmé Anne Marie Lucrèce Monty, 46 ans, qui a porté plainte contre son mari, Frédéric Monty, âgé de 51 ans. Or, mardi 3 septembre, lors de la comparution de ce dernier en Cour intermédiaire, elle a décidé de se rétracter. La raison qu’elle a évoquée : cela pourrait causer préjudice à ses trois fils.

 

L’affaire remonte au 10 septembre 2010. Date à laquelle la quadragénaire aurait décidé de quitter le toit familial, situé à Forest-Side, avec deux de ses trois enfants. Ce qui l’aurait poussée à le faire ? Elle allègue avoir été victime de violence conjugale de la part de son époux, avec lequel elle est mariée depuis 27 ans. Elle serait ensuite allée vivre en concubinage avec Manfred Apollon, âgé de 61 ans et habitant Palmar.

 

Un jour, alors qu’elle s’était installée chez son concubin, elle aurait constaté la présence de son mari, pêcheur de son état, et celle de son fils, Jean François Monty, âgé de 26 ans, qui était resté chez son père. Tous deux, selon elle, seraient entrés par effraction pour la sommer de rentrer. Dans sa version des faits, elle a soutenu que son époux l’aurait menacée de rentrer avec lui et il aurait même tenté de l’étrangler. D’après les dires d’Anne Marie Lucrèce Monty, celui-ci l’aurait traînée de force dans la voiture tandis que leur fils conduisait.

 

Une fois à Forest-Side, le quinquagénaire aurait de nouveau fait preuve de violence envers elle. «Li finn koyn mo latet ek frizider ek li finn menas pou ligot mwa», relate la femme au foyer qui aurait demandé à Frédéric Monty de la transporter à l’hôpital pour se faire soigner de ses blessures. «Mo mari finn dir mwa mor lamem», poursuit-elle. Le pêcheur l’aurait alors séquestrée pendant deux jours.

 

Une semaine après l’incident, elle a porté plainte au poste de police de Belle-Mare. Mais lors de la comparution de son mari en Cour, Anne Marie Lucrèce Monty a annoncé au magistrat qu’elle ne souhaitait plus aller de l’avant. Elle a avancé qu’elle craignait que l’affaire ne porte préjudice à ses trois enfants et à son concubin, Manfred Apollon.

 

Représenté par Me Anupam Kandhai, Frédéric Monty a plaidé non coupable. Le dossier a été envoyé au bureau du DPP où celui-ci fera connaître sa décision le 24 octobre sur la suite à donner au procès.