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Service bancaire islamique : FSC et BoM bénéficient d’une aide technique internationale

6 juin 2012, 00:00

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Service bancaire islamique : FSC et BoM bénéficient d’une aide technique internationale

La Financial Services Commission (FSC) et la Banque de Maurice obtiennent l’appui technique de l’Islamic Financial Services Board (IFSB) pour doter l’île Maurice d’un environnement qui permettra au secteur naissant du service bancaire islamique d’acquérir une notoriété internationale.

L’île Maurice ne cesse de multiplier les initiatives pour que son secteur de services financiers et bancaires opère selon les normes reconnues internationalement. Les deux dernières initiatives sur ce plan concernent les opérations dans le tout nouveau secteur mauricien des services financiers fondés sur les principes de la Charia.

Ces deux initiatives sont l’œuvre respectivement de la Financial Services Commission (FSC) et de la Banque de Maurice. La FSC est l’organisme régulateur des activités du secteur des services financiers excluant les banques et les sociétés qui évoluent sur la scène de l’économie globale. La Banque centrale a pour rôle de réglementer les opérations du secteur bancaire, d’assurer une surveillance du système et de combattre l’inflation.

Il y a tout juste un an la FSC a octroyé les premiers permis à des opérateurs qui souhaitent offrir des produits du secteur des services financiers fondés sur les valeurs islamiques. Un an après, la FSC veut s’assurer que les opérations s’effectuent selon les normes établies et reconnues par l’Islamic Financial Services Board (IFSB). La principale fonction de cet organisme basé en Malaisie consiste à vérifier si les pays dotés d’un secteur de services financiers inspirés de la Charia respectent les normes établies.

Pendant trois jours du lundi 4 au mercredi 6 juin 2012, la FSC organise à l’hôtel le Sofitel Imperial Resort & Spa de Flic-en-Flac, un atelier. A l’ordre du jour, des travaux devant faciliter l’introduction des procédures appropriées devant permettre aux opérateurs à se conformer aux exigences des normes émises par l’IFSB.

Cet organisme n’est pas resté insensible à l’initiative de la FSC. Il a dépêché sur place son assistant secrétaire général, Abdeliah Belatik.

Contrairement aux pratiques bancaires courantes basées sur la réalisation de bénéfices aux termes d’une perception d’intérêt sur les prêts consentis, le système bancaire islamique offre une alternative qui élimine les risques liés à la spéculation. Au lieu de prêter de l’argent et percevoir des intérêts, une banque islamique entre en partenariat avec celui qui sollicite son aide. Elle partage et les risques et les bénéfices de l’initiative.

« Le système bancaire islamique gagne du terrain », a souligné Marc Hein, président du conseil d’administration de la FSC. « Il se présente comme une alternative viable et efficiente au modèle courant. Les biens acquis d’après le système bancaire inspiré de la Charia représentent quelque $ 300 milliards et une somme équivalente à quelque $ 400 milliards sur le marché des capitaux », ajoute-t-il.

Marc Hein a expliqué que Maurice a fait des progrès immenses pour classer son secteur de services financiers sur la liste des destinations qui possèdent une juridiction dont le système régulateur est cohérent, conforme aux normes internationales et favorise les meilleures pratiques qui soient.

Clairette Ah Hen, Chief Executive Officer, a indiqué que lorsque la FSC envisage l’introduction de nouveaux produits sur le marché des capitaux, elle doit veiller qu’aucune section la communauté mauricienne ne soit exclue de la possibilité de tirer des bénéfices d’un quelconque développement de ce secteur.

Elle s’est félicitée de l’étroite collaboration qui existe entre la FSC et l’l’IFSB. « Lorsqu’en 2009, la FSC envisage d’introduire des produits élaborés des principes d’opération d’une banque islamique pour le marché des capitaux de Maurice, elle s’est tournée vers l’IFSB pour être renseignée sur les meilleures pratiques. La FSC est devenue membre de cet organisme la même année. La volonté à se conformer aux exigences des normes internationales est autant importante pour les régulateurs que pour les investisseurs. La crédibilité et la reconnaissance internationale résultent d’une conformité aux normes internationales. C’est un élément de confiance aux yeux d’investisseurs potentiels. »

La Banque de Maurice a elle aussi élaboré un programme de sensibilisation aux normes de l’IFSB pour le secteur bancaire et financier. Elle organise au début de septembre prochain, un séminaire autour du rôle du système de bancaire islamique dans le processus de développement de l’Afrique.