Le président des Seychelles, James Michel, et le secrétaire général de  l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, ont signé le Pacte linguistique, en vue de renforcer le principe d’un trilinguisme équilibré dans cet archipel de l’océan Indien. 

 La cérémonie de signature s’est déroulée samedi (23 octobre), en marge du Sommet de la Francophonie, à Montreux, en Suisse.  Le pacte prévoit une attention particulière pour l’amélioration de l’enseignement du français aux Seychelles à travers de la formation d’enseignants.   Le dernier Sommet de la Francophonie à Québec en 2008 avait  décidé la création d’un accord cadre entre les pays membres intitulé « Pacte linguistique » destiné à renforcer les actions en faveur de la promotion du français.

« La signature du pacte aujourd’hui atteste la ferme volonté de mon gouvernement de renforcer la place du français aux Seychelles, autour d’un mécanisme particulièrement novateur, souple et structurant », a déclaré le Président Michel après la signature.

Le Président Michel a rappelé les interlocuteurs présents que la langue française a su coexister pour des décennies aux Seychelles à côté les deux autres langues nationales, le Créole et l’Anglais.  « Face aux forces de la mondialisation, il est quand même nécessaire d’entreprendre des mesures innovatrices pour s’assurer que la langue française garde sa juste place au sein de notre société », a constaté le Président de la République.  Avant d’ajouter : « Nous savons maximiser sur ce qui nous unit : l’histoire, la langue, l’excellence, l’innovation et la complémentarité de nos relations avec nos partenaires. »

Le plan d’action du Pacte,  d’une durée de 4 ans (1er janvier 2011 au 31 décembre 2014) a pour but : D’agir dans le système éducatif (renforcer la place du français dans tous les secteurs d’enseignement). D’encourager la population à s’exprimer oralement en français, en parallèle avec les autres langues officielles – l’Anglais et le Créole. De créer un environnement francophone et faciliter l’accès de la population aux productions et matérielles francophones. Et de renforcer la place du français dans la vie publique et administrative pour tendre vers le trilinguisme effectif.

(Photo : La population des  Seychelles est d’abord créolophone.  L’anglais vient en deuxième position devant le français. )

(Source : Seychelles Nation)