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Shakeel Mohamed permet aux sucriers et aux syndicats de se donner un nouveau sursis
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Shakeel Mohamed permet aux sucriers et aux syndicats de se donner un nouveau sursis
La Mauritius Sugar Producers Association et le Joint Negotiating Panel qui étaient au bord d’une rupture totale de dialogue ont accepté d’examiner contre-propositions sur contre-propositions. Le ministre du Travail vise à amener les deux protagonistes à trouver un terrain d’entente.
Et de deux pour les protagonistes que sont les membres de la Mauritius Sugar Producers’ Association (MSPA)  et du Joint Negotiating Panel (JNP) qui, en ce moment, tiennent toute l’industrie-mère en haleine. Les deux parties ont oublié leur différend pour se pencher et examiner en profondeur la deuxième famille de contre-propositions faite par Shakeel Mohamed, ministre du Travail, que les relations industrielles tendues de l’industrie sucrière ont transformé en conciliateur.
Dans le but de trouver un compromis entre les deux parties, Shakeel Mohamed leur a soumis une liste de propositions. Cependant, les perspectives en vue d’arriver à un compromis ont buté sur le rejet catégorique par des syndicats de deux propositions. La première se rapporte à l’annulation d’une procédure qui veut que ce soit le National Remuneration Order (NRB) et nul autre qui devrait examiner 21 points litigieux se rapportant aux conditions de travail dans l’industrie sucrière.
La seconde proposition concerne le recours conjoint de la MSPA et le JNP auprès de l’Employment Relations Tribunal (ERT) pour que cette instance statue sur le rôle que la MSPA s’est assignée dans le domaine de la négociation collective. En effet, depuis février dernier, la MSPA s’est vue retirer le mandat de négocier au nom de ses membres. C’était à la suite d’une résolution votée lors des travaux d’une assemblée générale annuelle. Le JNP ne l’entend pas de cette oreille. Il rejette avec force la formule de négociation séparée dans l’industrie et exige le retour à l’ancienne formule où les opérateurs de l’industrie étaient représentés par la MSPA.
Il était difficile d’obtenir un commentaire de la part des représentants des deux parties tant ils étaient concentrés sur les débats à l’intérieur de leur instance respective. « Nous sommes en train de passer en revue systématiquement et rigoureusement le contenu de toutes les contre-propositions qui nous ont été faites. Ce n’est qu’après avoir puisé toutes les pistes de cette démarche, que nous serons en mesure de donner une indication de la voie dans laquelle nous aurons décidé de nous engager », explique Serge Jauffret, un des syndicalistes négociateurs du Joint Negotiating Panel.
Même posture chez les membres de la MSPA. L’heure est à l’examen en comité des familles des contre-propositions et les implications de leur mise en pratique.
Le rôle de médiateur de Shakeel Mohamed a-t-il permis tant à la MSPA qu’au JNP de se repositionner par rapport à leurs exigences respectives ? Cela leur a-t-il permis de rectifier le tir ? Les deux parties se sont-elles enfin résolues à trouver un terrain d’entente où il n’y aura pas un gagnant d’un côté et un perdant de l’autre ? La teneur de leurs réactions respectives annoncera la couleur.
En tout cas, une chose est sûre : les syndicats sont déterminés à mener jusqu’au bout les activités exigées par la loi en vue de rendre légale et démocratique le recours à un mouvement de grève. L` exercice de dépouillement des votes des artisans et des laboureurs de l’industrie aura lieu comme prévu aujourd’hui. Si les deux parties campent sur leur position et au cas où une majorité de bulletins optent pour le déclenchement d’une grève illimitée, l’industrie de la canne connaîtra alors pour la première fois, une de ces joutes industrielles mémorables que l’industrie-mère a connues dans le passé.
 
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