Pas de participation aux Championnats d’Afrique et pas de nomination au National Sports Award alors qu’elle avait décroché trois médailles d’or en août 2011 aux Jeux des îles de l’océan Indien aux Seychelles, Shalinee Valaydon veut rebondir en 2012 et cela passe par les Championnats d’Afrique, du 28 mars au 4 avril prochains, au Kenya. Et surtout l’objectif de participer aux prochains Jeux olympiques de Londres. D’emblée, la leveuse de fonte mauricienne de la catégorie des plus de 75 kg affirme qu’elle est « assez » motivée pour ces Championnats d’Afrique, dont les performances compteront pour obtenir un visa pour le grand rendez-vous de Londres. « Ce sera difficile mais comme tout sportif, je rêve de participer aux Jeux olympiques », laisse-t-elle entendre.

Donc, elle a dû passer sur l’énorme déception de 2011. Imaginez plutot. Elle revient à Maurice avec trois médailles d’or dans ses valises après sa performance exceptionnelle aux Jeux des îles aux Seychelles. Couverte d’éloges, elle se dit que son prochain objectif, les Championnats d’Afrique et les Championnats du Commonwealth qui se déroulaient en paralelle, en septembre, lui ouvrirait les portes d’une autre grosse performance.

Mais pour des raisons encore inconnues, mais connues par les instances fédérales de la discipline, le déplacement en Afrique du Sud ne s’est pas fait. Alors qu’elle était au summum de sa forme, elle avance qu’elle aurait pu ramener six médailles d’argent pour Maurice. « Je m’entraînais pour les Jeux des îles, donc j’étais en grande forme. Et quand j’ai vu les résultats et en comparant avec mes performances, soit 90 kg à l’arraché et 110 kg à l’épaulé-jeté, j’aurais eu trois médailles d’argent aux Championnats d’Afrique et trois médailles d’argent au Commonwealth (NdlR : une Nigériane est montée sur la première marche du podium) », soutient-elle. Et comme un malheur sportif ne vient jamais seul, elle n’est pas nominée aux National Sports Award, compétition qui récompense les meilleurs sportifs de l’île durant l’année écoulée. Officiellement, la Mauritius Amateur Weightlifting and Powerlifting Association n’a pas soumis le nom de la leveuse de fonte aux Mauritius Sports Council, instance qui organise les National Sports Award et qui établit la liste finale des nominés. Oubli ? Vengeance ? Manque de sérieux ?

Toujours est-il qu’à ce moment-là, en voyant ses amis sportifs récolter leurs lauriers, elle ne peut s’empêcher d’éprouver de l’amertume. « Je me suis dit que moi aussi je méritais d’être parmi les nominés », regrette-t-elle mais en grande sportive, elle ne se laisse pas abattre par cela. « En sport on est tout le temps déçu. Il faut persévérer et regarder devant », dit-elle, grand seigneur.

Et devant, ce sont ces Championnats d’Afrique et éventuellement les Jeux olympiques, auxquels elle n’a jamais participé. Elle a, certes, vécu deux grands événement sportifs, soit les Jeux du Commonwealth en Australie et en Inde, mais jamais d’Olympiades. Quand le rêve olympique relance la motivation…

Jason CHELLEN

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