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Sharona Rambocus : L’étoile montante de la finance

23 mai 2013, 11:17

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Sharona Rambocus : L’étoile montante de la finance

Son combat : changer l’attitude des Mauriciens en ce qui concerne leurs investissements. Sharona Rambocus, actuellement «Portfolio Manager» à l’«IPRO Growth Fund», anticipe et gère des opportunités d’investissements pour plus de 3 000 actionnaires.

 

 

Elle a 30 ans et n’a pas froid aux yeux. Techniquement bien équipée, Sharona Rambocus sécurise les fonds du IPRO Growth Fund. Actuellement Portfolio Manager, elle anticipe et gère des opportunités d’investissements pour plus de 3 000 actionnaires. Sa carrière prendra un nouveau virage à partir du 1er juillet. Sharona Rambocus assumera les fonctions de Chief Investment Officer à DMH, entreprise qui propose la gestion de portefeuilles de placements.

 

 

La jeune femme est Chartered Financial Analyst, ayantune qualification professionnellede référence mondialeavec un accent sur la gestiondes portefeuilles de placement. Elle détient deuxMasters de l’université de Lille, en Management et en Finances. La jeune femme a rejoint IPRO en août 2010, après un passage de trois ans chez Pricewaterhouse Coopers, au département d’Advisory Deals. Aujourd’hui, en tant que vice-présidente de CFA Society Mauritius, elle souhaite promouvoir une culture d’investissement et les métiers des professionnels du secteur. Tout cela tombe à pic.

 

La prolifération des systèmes de Ponzi à Maurice a apporté, ces derniers temps, un nouveau regard sur le rôle clé d’un gestionnaire de portefeuille de placement. «A chacun son métier», souligne Sharona Rambocus. Elle est convaincue qu’envisager de valoriser et gérer soi-même son portefeuille est un risque tant la matière financière est complexe. Cela n’a rien d’un jeu de hasard. Il faut, en effet, savoir gérer de façon comptable des apports, des retraits, des rentrées de dividendes et/ou d’intérêts pour calculer correctement la performance du portefeuille. Et l’abécédaire de la gestion de placement est encore plus complexe pour le commun des mortels.

 

«Des gestionnaires de portefeuilles de placement offrent non seulement des opportunités d’investissements pour croître les fonds, mais aussi de l’arbitrage ou de réinvestissement des titres échus en fonction du niveau de risque convenu. C’est une couverture complète pour un meilleur rendement du placement», explique la jeune femme.

 

Quid des coûts ? «Dans le cadre de l’IPRO GrowthFund, il coûte environ 1 % par an sur les montants investis»,soutient Sharona Rambocus.Services spécialisés qui restentà la portée de tous, sécurisés par des décisions qui sont avalisées par un Board, un watchdog, qui recommande et donne le feu vert sur les placementsencourus.

 

Sharona Rambocus ajoute que cela constitue un filet de protection pour les Mauriciens qui n’ont pas vraiment une culture d’investissement. «Les études de marché prouvent qu’un investisseur doit éviter de mettre plus de 5 % à 10 % de ses investissements dans un seul produit, que ce soit un terrain, un compte bancaire ou des actions en Bourse. Une meilleure diversification des investissements réduit le risque de tout perdre face à l’imprévu», poursuit la Portfolio Manager.

 

Mais force est de constater que les Mauriciens, moins avisés, n’ont pas cette habitude de diversification. Aussi, nombre d’investisseurs ont souvent le regard braqué sur le retour des investissements plutôt que sur les risques encourus. «Cela explique en partie pourquoi les gens se font leurrer par des Ponzi Schemes. Ils ont choisi 10 % d’intérêts mensuels ou trimestriels, en comparaison, par exemple, à 3,5 % d’intérêts annuels en banque, sans pour autant se questionner sur les risques encourus. Quitte à croire au Père Noël», dit Sharona Rambocus.

 

«Mon combat est de changer cette attitude, en transmettant mon savoir. La CFASociety Mauritius me permet de partager avec la société ce que je sais faire de mieux», déclareSharona Rambocus. Selon elle, la mise sur pied d’une institution publique ou parapubliques’impose. Celle-ciaurait pour tâche d’éduquer etde sensibiliser les investisseurs locaux ou publics en général pour aboutir à des investissements durables, voire un secteur financier plus sain.