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Sidart Tour : Dagger Kkila un artiste engagé pour son pays dans le combat contre le VIH
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Sidart Tour : Dagger Kkila un artiste engagé pour son pays dans le combat contre le VIH
Au courant de cette année 2011, Pascal Ferdinand alias Dagger Kkila s’est illustré de fort belle manière avec, notamment, son cd 4 titres et une tournée musicale à travers l’île. L’artiste a su aller au-delà de son engagement musical pour interpeller la nation mauricienne sur le virus du Sida.
Si, en 2011, sur le plan artistique Dagger Kkila a su s’imposer avec force, l’artiste est également venu démontrer qu’il est capable de traduire ses paroles en action. Avec la tournée Sidart Tour qui a commencé au mois de novembre, et qui s’est achevé en décembre, le chanteur a prouvé qu’il est bel et bien un artiste engagé.
Lors de ses dix concerts organisés dans plusieurs régions de l’île, Dagger Kkila est allé à la rencontre des délaissés avec pour but de leur expliquer le sens de ses chansons souvent axées sur les fléaux sociaux tels que le sida, l’adultère, la criminalité, entre autres.
« Le but de cette tournée musicale était d’abord d’aller conscientiser la masse sur le SIDA. J’étais accompagné d’une équipe composée de travailleurs sociaux. J’ai donc associé ma musique au discours de ces personnes qui s’engagent quotidiennement à combattre le SIDA », explique-t-il d’emblée.
C’est ainsi que semaine après semaine, l’équipe de Sidart Tour composée d’ingénieurs de sons, de dj, de photographes et de choristes, ont sillonné plusieurs régions de l’île - Baie-du-Tombeau, Mangalkan, L’Escalier, Petite-Rivière-Noire, entre autres - pour se rapprocher de la population.
« Nous avons tenu ces concerts dans des régions qui sont bien souvent privées d’animation musicale pour une raison ou pour une autre », ajoute Dagger Kkila.
Il a aussi profité de cette occasion pour permettre au public de découvrir son dernier opus : Antisipe, un maxi 4. « Cet album et le Sidart Tour relèvent en réalité de la même philosophie ce qui fait que les chansons interprétées cadraient parfaitement avec le thème », précise-t-il.
« Je pense que les messages diffusés lors des différents concerts que ce soit par moi ou par les autres artistes ont réellement servi à quelque chose, car à chaque fois que nous nous arrêtions dans une région, les gens nous étaient attentifs, et certains d’entre eux ont même commencé à nous suivre dans nos tournées », poursuit Dagger Kkila.
Un concert à forte résonnance aussi bien dans le message que musicalement, et ce bien que les concerts étaient en mode sound system. « Nous n’avions hélas pas pu composer une équipe de musiciens pour accompagner les artistes vu que cela aurait été difficile de réunir un orchestre semaine après semaine », avance Shailend Hurry l’ingénieur du son de Sidart Tour.
Il dit toutefois avoir apprécié cette expérience musicale, car, selon lui, c’est dans la pratique qu’un artiste parvient à s’améliorer. « Enchaîner concert sur concert ne peut qu’enrichir un artiste et c’est ce qui manque à Maurice. Et, finalement, c’est notre musique qui en souffre », ajoute-t-il.
Si la première édition s’est avérée être un franc succès, l’équipe de Sidart Tour dit maintenant espérer un soutien plus important de la part des autorités pour la concrétisation d’une deuxième édition. « Ce genre de manifestations implique des coûts et sans sponsor il nous est difficile de continuer », lance Dagger Kkila.
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