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Sir Marc David, adieu à un brillant avocat

24 janvier 2013, 00:00

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Sir Marc David, adieu à un brillant avocat

Une entrée sur scène impressionnante, mais une sortie discrète. C’est ainsi que l’historien Yvan Martial résume la carrière de l’avocat Sir Marc David. Agé de 87 ans, ce dernier est décédé des suites d’un cancer, ce jeudi matin 24 janvier, à la clinique Bon Pasteur, à Rose-Hill. Ses funérailles auront lieu lundi prochain.

Selon la volonté de sir Marc David, consignée dans son livre, sa dépouille, qui sortira de la maison de retraite de Bonne-Terre, à Vacoas, sera conduite à l’église La Visitation, à La Caverne, avant d’être incinérée. Ses cendres seront déposées dans la tombe familiale au cimetière de Mahébourg. Sir Marc David laisse derrière lui six enfants : le Dr Jean Claude David, qui exerce en France, Maurice, Jane, Francis, Elizabeth et Teresa.

Brillant avocat à l’humour déroutant et désarmant, Marc David, lauréat du collège Royal de Curepipe, est admis au barreau le 17 novembre 1949. Après seulement 18 mois, il seconde Me Raymond Hein comme avocat de France Edwin Cangy, dit Le Roi, accusé d’avoir tué deux enfants.

Il obtient sa titularisation comme Crown Counsel en 1960. Il a notamment présidé la Mauritius Bar Association en 1969 ainsi que le Bar Council en 2001. Il a aussi agi comme arbitre entre la STC et des fournisseurs dans l’affaire du riz de mauvaise qualité en 2000. Et, il a été l’avocat de sir Anerood Jugnauth quand Ballkrishn Gokulsing a demandé l’invalidation de l’élection de ce dernier, en 1995.

Professionnel respecté, Marc David a toujours agi en son âme et conscience. Et, il ne s’est jamais dérobé quand ses services ont été sollicités. Sa devise : toujours répondre «présent» quand le devoir l’appelle. C’est ainsi qu’il accepte de remplacer Me S. Hattea à la commission d’enquête sur la gestion municipale du Parti mauricien, sinon de Gaëtan Duval, à Curepipe de 1960 à 1961. Malgré une situation cornélienne, en raison de ses accointances travaillistes, il base son jugement uniquement sur des faits et nul, dans un camp comme dans l’autre, ne conteste son verdict.

Marc ATCHIANE