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Sommet de la SADC : Madagascar suspendu, Rajoelina prié de se retirer

31 mars 2009, 00:00

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La Communauté de développement de l''Afrique australe a suspendu lundi Madagascar à la suite du renversement du président élu Marc Ravalomana et invité son successeur, Andry Rajoelina, à se retirer du pouvoir.

Dans un communiqué, les dirigeants de la SADC réunis au sommet au Swaziland ont fait savoir qu''ils ne reconnaîtraient pas le "président de la Haute Autorité de transition" installée sur la Grande Ile après la déposition de Marc Ravalomanana par un coup d''Etat condamné par la communauté internationale.

Ce dernier, qui a renoncé à ses fonctions il y a deux semaines sous la pression de l''armée lorsqu''elle a pris fait et cause pour son rival, a été entendu par les dirigeants de l''Afrique australe sur la crise politique qui agite l''île de l''océan Indien.
"Le sommet extraordinaire a suspendu avec effet immédiat Madagascar de l''ensemble des institutions et organes de la Communauté jusqu''au rétablissement d''une normalité constitutionnelle", précise le communiqué final.

"Le sommet extraordinaire condamne dans les termes les plus énergiques les actions inconstitutionnelles qui ont débouché sur le renversement illégal du gouvernement démocratiquement élu de Madagascar et demande le rétablissement immédiat de l''ordre constitutionnel dans le pays".

Les pays de la SADC annoncent donner un délai à Andry Rajoelina pour qu''il défende sa position, faute de quoi ils prendront de nouvelles mesures.

Revoir les contrats miniers

La décision de la SADC de suspendre Madagascar isole un peu plus Andry Rajoelina, un ancien disc-jockey et publicitaire âgé de 34 ans, surnommé par ses compatriotes "TGV" en raison de son tempérament de fonceur.

Le 20 mars, l''Union africaine avait pris une mesure similaire à son encontre en enjoignant le nouveau pouvoir à organiser des élections d''ici six mois, conformément à la Constitution malgache.

Le nouvel homme fort, qui a promis une période de transition de deux ans, n''est manifestement pas impressionné.
Lundi, il a annoncé que son gouvernement avait recruté une équipe d''experts chargés d''établir un audit de l''ensemble des contrats passés avec les investisseurs étrangers, notamment dans le secteur minier. Il a invoqué le fait, selon lui, que les bénéfices tirés par Madagascar étaient trop faibles.

La crise politique, qui couve depuis plusieurs mois à Madagascar, a effrayé les touristes, grands pourvoyeurs de précieuses devises étrangères, ainsi que des investisseurs étrangers dans les secteurs prometteurs de la prospection minière et de l''exploration pétrolière.

Il s''agit notamment du Français Total, de Rio Tinto et du Canadien Sherritt International, dont les opérations n''ont toutefois pas été touchées par les troubles étant donné leur situation en brousse.

(Source : Reuters)