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Sommet Djokovic-Nadal à Monte-Carlo

22 avril 2012, 00:00

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Sommet Djokovic-Nadal à Monte-Carlo

Malgré les efforts désespérés de Gilles Simon, la finale tant attendue entre Novak Djokovic et Rafael Nadal aura bien lieu dimanche au Masters 1000 de Monte-Carlo, et elle pourrait constituer un tournant dans la rivalité acérée entre les N.1 et N.2 mondiaux.

Cette finale sera placée sous le signe du chiffre 8. Car quelle que soit son issue, une série assez invraisemblable prendra fin dimanche.

Si Nadal gagne, il sera titré pour la huitième fois à Monte-Carlo, dont il a remporté les sept dernières éditions, et où il reste sur 41 victoires d’affilée, étant invaincu depuis 2003 et une défaite face à Guillermo Coria.

Si c’est Djokovic qui s’impose, il remportera un huitième succès de suite sur Nadal, lequel ne l’a plus battu depuis 2010. Les sept précédents ont été acquis en finale, dont le dernier en date en janvier à l’Open d’Australie, après la plus longue finale de l’histoire en Grand Chelem, en près de six heures.

La finale de dimanche pourrait tracer le cours des prochains mois, en donnant au vainqueur un ascendant capital en vue de Roland-Garros (27 mai-10 juin). A Paris l’un et l’autre joueront pour l’histoire.

Djokovic essaiera de réaliser le Grand Chelem - à cheval sur deux saisons - que seul l’Australien Rod Laver a réussi dans l’ère professionnelle (en 1969). Nadal cherchera à décrocher un septième titre porte d’Auteuil, et à améliorer le record qu’il co-détient depuis l’an passé avec Bjorn Borg.

Dans cette optique, une victoire de Djokovic, secoué par le décès jeudi de son grand-père, serait un rude coup au moral de Nadal. Le Majorquin a déjà cédé sur terre battue face à "Djoko", l’an passé à Madrid et Rome. Mais Monte-Carlo reste jusque-là un bastion inviolé.

A contrario, un succès de Nadal rebattrait les cartes. Djokovic, qui aura encore beaucoup de points à défendre dans les semaines à venir, serait sous pression, d’autant qu’il est un peu moins dominateur en ce début de saison qu’il ne l’était en 2011.

"Il est le joueur à battre sur terre, a estimé le Serbe. C’est le meilleur de l’histoire sur cette surface. Je dois bien jouer du premier au dernier point. J’ai conscience de ça. Mais pourquoi ne pas croire que je peux gagner ?"

Nadal, lui, a préféré relativiser l’enjeu. "Que vous perdiez sept ou huit fois, ça ne change pas grand-chose, a-t-il assuré. C’est chaque fois moins douloureux. C’est un match important. Mais pour moi, être en finale c’est déjà fantastique."
Pour les deux perdants des demi-finales, Gilles Simon et le Tchèque Tomas Berdych, l’Espagnol est le favori. "Novak n’est pas plus fort au point de gagner dix fois de suite, résume Simon. A un moment donné, vu le niveau de Rafa, il finira par gagner."

Le Français, tête de série N.9, a pu observer de près le jeu de l’Espagnol. Il a livré face à lui samedi un excellent match avant de s’incliner (6-3, 6-4). Un score un peu sévère, pour lequel il a surtout payé son manque de réalisme.

Peu habitué à jouer des matches de cette importance - c’était sa troisième demi-finale d’un Masters 1000 (après Madrid et Toronto en 2008), la première sur terre battue - le N.15 mondial n’a pas réussi à concrétiser la moindre de ses sept balles de break.

"J’ai réussi à faire mon match et à lui poser des problèmes, c’était le plus important pour moi, a-t-il déclaré. Mais j’étais loin de la victoire. Pour ça, il aurait fallu concrétiser mes balles de break. Ca me coûte la victoire."

Dans l’autre demi-finale, Djokovic a pris le meilleur sur Tomas Berdych (4-6, 6-3, 6-2). Le Tchèque, tête de série N.6, a bien débuté, mais il a eu du mal à tenir la longueur, perturbé par le vent violent soufflant sur la Principauté.

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