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Sondage d’Afrobarometer : le sentiment d’insécurité plus fort en zone rurale qu’urbaine
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Sondage d’Afrobarometer : le sentiment d’insécurité plus fort en zone rurale qu’urbaine
L’état d’esprit des sondés a été évalué notamment au niveau de leur expérience en tant que victime de vol, de leur degré de sérénité lorsqu’ils circulent dans leur quartier ou encore par rapport au risque potentiel d’expérimentation d’une agression à domicile.
Véritable plongée dans la psyché du Mauricien natif de l’île Maurice et de l’île Rodrigues, un sondage d’opinion publique commanditée par Afrobarometer et réalisée par StraConsult entre janvier et février 2012 a livré ses secrets sur l’insécurité et la criminalité. Ce fléau est classé en tête de listes des principales préoccupations des Mauriciens devant le chômage, la pauvreté et le problème de fourniture de l’eau potable.
Ces résultats ont été rendus publics ce jeudi 7 juin 2012 à l’hôtel le Labourdonnais, Front de Mer du Caudan par Amédée Darga, directeur de StraConsult.
Le cinquième bulletin de ce sondage comporte certaines surprises. A titre d’exemple, le sentiment d’insécurité chez les personnes sondées des régions rurales est plus conséquent que chez les résidents des régions urbaines. Ainsi, à la question de déterminer le nombre de personnes ayant fait une expérience de vol à domicile, 12 % des expériences rapportées ont été observées chez des personnes vivant des régions rurales contre 10 % chez les citadins.
A la question de savoir combien de fois, ils ou un membre de leur famille ne se sont pas sentis en sécurité à marcher dans leur quartier, seulement 20 % des sondés ont indiqué qu’ils ont éprouvé un sentiment d’insécurité au cours des douze derniers mois.
Ce sentiment est plus présent chez les personnes vivant en région rurale que chez les citadins. Le taux d’inquiétude chez le premier groupe est de 21 % alors qu’il n’est que 17 % chez l’autre.
Le sondage s’est aussi intéressé à la peur qu’éprouvent les sondés par rapport aux risques potentiels d’agression pouvant se dérouler à domicile. Seulement 12 % des personnes sondées disent nourrir un tel sentiment. Une fois encore, sur ce plan, les personnes vivant en région rurale sont plus mal loties que les citadins. En effet, 16 % des personnes affirmant craindre une agression à leur propre domicile vivent en région rurale. En ville, ce chiffre n’est que de 7 %. Bref, la perception d’un sentiment d’insécurité est plus forte en région rurale que dans les villes.
Il faut toutefois souligner qu’en terme général, le positif l’emporte sur le négatif. Car au chapitre de crainte d’une agression à la maison, sur un échantillon de 100 personnes interrogées respectivement en ville et en régions rurales, 93 des sondés vivant en villes et 84 en région rurale disent n’éprouver aucune crainte de ce type. L’observation du sondage porte sur cette tranche de personnes sondées qui affirment qu’elles ont peur.
Le pôle du sondage d’Afrobarometer axé sur l’insécurité et la criminalité met le doigt sur un problème que les autorités policières ont intérêt à prendre en considération. A la question visant à remonter à la raison pour laquelle la plupart de personnes ne signalent pas les délits tels que les vols ou les agressions à la police, 32 % des personnes sondées disent que c’est parce qu’elles craignent des représailles de la part de leur agresseur.
StraConsult, une firme mauricienne spécialisée en service de consulting indépendant, de réalisation d’études de gestion et de gouvernance en collaboration avec des partenaires africains globaux ne veut pas que les résultats de ce sondage dorment dans un tiroir. « Nous avons eu un briefing avec des représentants des corps diplomatique à Maurice. Nous comptons nous entretenir des institutions publiques dont la police à ce sujet. La police a déjà signifié son intérêt pour nos chiffres », informe Amédée Darga.
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