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Sri Lanka: Maurice est le 16e pays à la réunion spéciale du Human Rights Council

18 mai 2009, 00:00

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Sri Lanka: Maurice est le 16e pays à la réunion spéciale du Human Rights Council

La délégation d’Amnesty International Mauritian Section a obtenu l’assurance du ministre Boolell que Maurice acceptera d’être le 16e pays permettant de constituer un quorum afin que le Human Rights Council puisse organiser une réunion spéciale sur le Sri Lanka.

Sri Lanka, après la guerre, la reconstruction. Mais cette reconstruction doit se faire selon des règles. D’où l’intervention du Human Rights Council (HRC) des Nations-Unies. C’est, à cet effet, que cette instance organise, ce 18 mai, une réunion spéciale sur le Sri Lanka. Il se trouve qu’il manquait un pays pour constituer le quorum de 16 pays, nécessaire à la tenue de cette réunion.

«Le ministre Boolell nous a dit que Maurice sera ce pays. Non pour marquer un coup international mais sur une question des droits de l’homme», explique, en ce sens, Kavi Pyneeandy, président d’Amnesty International Mauritian Section (AIMS).

Il s’agira lors de cette réunion du HRC de jeter les bases pour la résolution d’un certain nombre de questions. Dont, entre autres, le sort de quelque 200 000 réfugiés qui vivent dans des camps ou encore du sort de ceux qui doivent rendre des comptes pour les massacres perpétrés.

«Le gouvernement mauricien peut jouer un rôle historique en permettant au HRC de réunir un quorum afin que la réunion spéciale sur le Sri Lanka soit organisée… La tenue de cette réunion est importante. Le HRC permettra à la communauté internationale de dire clairement au gouvernement et à toute la population sri-lankaise ses attentes par rapport aux droits humains alors que le conflit tire à sa fin et aussi son empressement à aider le Sri Lanka à travers des mesures pratiques. En dépit d’un cessez-le-feu annoncé par le Liberation Tigers of Tamil Eelam (LTTE), des centaines de civils, dont de nombreux enfants, sont toujours pris dans les filets des attaques militaires du gouvernement», expliquait Lindley Couronne, directeur d’AIMS, avant la rencontre avec le ministre des Affaires étrangères, Arvin Boolell.

Selon les chiffres des Nations-Unis, plus de 7 000 civils sont morts et plus de 13 000 blessés ont été enregistrés depuis janvier au Sri Lanka.

«Le HRC doit pouvoir agir sur la crise au Sri Lanka immédiatement. Le temps est arrivé pour le gouvernement sri-lankais de mettre au cœur de ses priorités la question des droits humains. D’où l’importance de cette réunion», explique Lindley Couronne.

Amnesty International presse le HRC d’œuvrer afin que des agences humanitaires puissent rapidement aider les civils, que ceux qui ont été déplacés soient protégés, qu’une Fact Finding Mission soit mise en place, que des observateurs étrangers puissent se rendre au Sri Lanka et que les militaires du LTTE qui ont déposé les armes soient traités humainement.