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Stéphan Buckland : « Je ne ressens pas un goût d’inachevé »

1 janvier 2009, 19:18

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Stéphan Buckland, 31 ans, évoque sa saison 2008. Même s’il n’a pas atteint la finale du 200m au Jeux olympiques de Pékin, il reste heureux de sa saison quand on réalise qu’il revient d’une grave blessure qui lui avait privé de toute compétition en 2007.

Après une année 2007 vraiment difficile, vous avez retrouvé votre superbe en 2008 avec une demi-finale olympique et une victoire lors de la Finale mondiale d’Athlétisme comme point culminant de votre saison…
C’est vrai que 2008 a été une saison positive. Je suis heureux de ce qui s’est passé lors des Jeux olympiques ou encore de ma victoire à la Finale mondiale d’Athlétisme. Même si je n’ai pas réussi à atteindre la finale à Pékin, je n’ai absolument aucun regret. C’était une très belle année, surtout après ma grave blessure qui m’avait privé de tout en 2007.

Et si vous aviez l’opportunité de reprendre tout à zéro, que changeriez-vous dans votre parcours ?
S’il fallait revivre la même chose, je signe tout de suite. Je ne veux absolument rien changer. J’ai eu beaucoup de chances d’avoir cette carrière.

Pourtant, il n’y a pas de médaille mondiale voire olympique au bout de ce riche parcours…
C’est vrai, j’aurais peut-être souhaité décrocher une médaille au niveau mondial… Mais je vous assure que je ne ressens pas un goût d’inachevé.

Cela fait plus de 20 ans que vous courez. Songez-vous à la retraite ?
Je ne sais pas exactement quand je vais raccrocher. Je sais simplement que le jour où je sentirai que je ne suis plus compétitif en meetings ou en Championnats du monde, je saurais, alors, qu’il faut que j’arrête.

Vous aidez déjà quelques athlètes au niveau de leur préparation. Avez-vous prévu une reconversion en tant qu’entraîneur à l’issue de votre carrière d’athlète ?
J’ai déjà commencé à prendre quelques athlètes sous ma houlette. Si j’obtiens un poste d’entraîneur rémunéré, c’est sûr que je le ferai à plein temps. Au cas contraire, je coacherai des athlètes, mais uniquement par passion, car je dois aussi songer à mon avenir, à ma famille et mes enfants. Et puis, je caresse aussi le rêve d’amener un athlète dans une finale olympique un jour.

En 2007, suite à votre blessure, vous étiez à un rien de tout lâcher. Où en êtes-vous aujourd’hui ?
En 2007, j’étais effectivement dégoûté avec l’attitude des autorités mauriciennes. J’avais envie de raccrocher. Mais heureusement, depuis, les choses ont évolué. Je suis très motivé et très impatient concernant la saison 2009. Je vais tenter d’aller chercher une quatrième finale consécutive lors des Mondiaux de Berlin. Ce sera, peut-être, ma dernière chance d’y arriver. Car en 2011 pour les prochains Mondiaux, j’aurai atteint 34 ans. A cet âge, une participation reste possible, mais une place de finaliste sera très difficile, pour ne pas dire impossible.

Avez-vous un message particulier pour cette nouvelle année 2009…
Je souhaite à tout le monde une belle et heureuse année 2009, et plus particulièrement à la fédération, aux athlètes, à tous ceux qui m’ont soutenu, ceux qui s’entraînent avec moi et aussi à tous les enfants défavorisés de l’île.