Qui a dit que rien ne ressemble plus à un Italien qu’un autre Italien ?

Rien de plus erroné, à en croire Andrea Chiara, 32 ans, le maître à bord de la cuisine du Stuzzicchino. «Dans un restaurant, vous commandez, vous mangez et vous partez. C’est stérile.»

Voilà pourquoi, à hauteur de Pailles, en bordure d’autoroute, où il s’est installé depuis peu, il a décliné le concept du café italien. «La différence, c’est qu’ici, vous pouvez venir à n’importe quelle heure, entre huit et 18 heures, que ce soit pour le petit-déjeuner, pour manger à midi ou juste pour boire un verre.»

Le tout dans une ambiance simple et sympathique «où on vous dit bonjour, où on sait que tel client a eu la grippe et que c’est pour cela qu’il n’était pas venu la veille». Avant d’ajouter que là d’où il vient, c’est-à-dire de Turin, «il y a une route où il y a au moins 50 cafés, mais un seul est pour vous». Il poursuit : «C’est là que vous vous sentirez le mieux, pas seulement pour ce que l’on y mange mais aussi pour l’accueil, la manière de fidéliser le client.»

Un endroit aussi où on vous laisse le temps de choisir ce qui vous fait envie sur la carte sommaire du Stuzzicchino. Avec son accent, Andrea Chiara nous fait saliver tout en expliquant le sens du mot qu’il a choisi pour son enseigne. «En Italie, au moment de l’apéritif, on va vous servir des choses délicates et raffinées avec votre verre, une variété de choses, que ce soit des olives ou des croutons avec un caviar dessus. Tout cela sert à aiguiser l’appétit.»

Le sourire d’Andrea Chiara s’agrandit quand il ajoute que ce mot italien a plusieurs significations. Et qu’il s’utilise aussi quand un garçon cherche à faire comprendre à une fille qu’elle lui plaît.

Chez Stuzzichino, il n’y a pas d’heure pour séduire le palais. Dès huit heures, vous pourrez savourer les croissants et pains aux raisins accompagnés soit d’un espresso soit d’un de ces capuccinos dont Andrea Chiara a le secret. Celui qui fait que quand vous y ajoutez du sucre, les granules restent en suspension sur l’épais nuage de lait, dans un bain de poussière de cacao. Du lait qu’il faut veiller à ne pas trop bouillir, sinon gare aux  indigestions. Stuzzichino propose également une palette de savoureux cafés. Du marocchino (espresso avec du nutella) au shakerato (café froid avec de la chantilly) en passant par l’affogato (espresso avec une boule de glace.)

Salades et sandwichs

A midi, pour les gens pressés, le chef a pensé à tout. «Les clients travaillent, ils n’ont pas beaucoup de temps et ils ont parfois un budget de Rs 100 à Rs 120 par jour pour manger à midi.»

Un profil de clients qui trouvera une variété de salades, que ce soit au poulet ou au poisson ou encore une salade végétarienne. Mais aussi des bruschetta – du pain grillé au four avec une base de la tomate-mozarella – et de la viande ou du poulet.

Ou encore une dizaine de variétés de sandwichs froids, dont celui baptisé frittata fourré à l’omelette aux oignons.

Particularité du café : la cuisine se fait devant le client.

Plus consistant : les saucisses ou le steak grillé. Ou encore le plat du jour, «normalement des pâtes», accompagnées d’une salade et de frites. «Ma spécialité, ce sont les lasagnes.» Des plats disponibles entre Rs 200 et Rs 350.

Après avoir été directeur d’une chaîne de supermarchés en semaine et aide-cuisinier le week-end, Andrea Chiara est venu en vacances à Maurice en août 2009. Se trouvant bien chez nous, car la vie y est «moins frénétique», il s’est associé avec Bernard Olivier et Jean Bernard Chan pour monter le Stuzzicchino.