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Subash Seebaruth : La passion le conduit jusqu’au Vietnam en passant par l’amour

6 mars 2011, 00:00

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Subash Seebaruth : La passion le conduit jusqu’au Vietnam en passant par l’amour

Subash Seebaruth a suivi son plus grand désir, celui de devenir chef. Même si pour cela, il a dû quitter Maurice, pour un grand voyage culinaire qui l’a conduit aux senteurs de l’Asie. Il nous brosse un tableau de sa riche traversée jusqu’au Vietnam.

C’est à 18 ans que Subash Seebaruth voit son avenir se dessiner. Il termine son cycle secondaire au Mauritius College. Il commence alors une formation culinaire, à l’Ecole hôtelière Sir-Gaëtan-Duval.

Pendant ce temps, le jeune homme enchaîne des petits boulots à l’hôtel Radisson, aujourd’hui Le Méridien. Deux ans plus tard, Subash Seebaruth tombe par hasard sur une annonce dans un journal. Il s’envolera quelques temps plus tard pour Dubaï.

«J’aimais bien scruter les petites annonces dans les journaux. J’ai vu qu’on recrutait des gens pour travailler dans un hôtel à Dubaï. J’ai postulé, même si mon entourage me disait que j’avais très peu de chance d’être retenu. Et j’ai été embauché, après trois entretiens.»

Commence alors une grande aventure pour notre compatriote. Il intègre le restaurant Hoi An de l’hôtel Shangri-La, comme cuisinier. Il y restera un an et demi et rencontre entre temps, Meadow, une serveuse vietnamienne. Celle qui est depuis devenue son épouse.

Toujours avec son habitude de feuilleter les journaux pour les petites annonces, Subash Seebaruth tombe sur une offre d’emploi très tentante. Cette fois, pour un poste de chef de partie à bord d’un bateau de croisière, le Century.

«J’avais la responsabilité de diriger une équipe de 56 cuisiniers et j’allais avoir 23 ans. Ce n’était pas évident mais j’ai beaucoup appris. J’ai passé 10 mois à bord de ce bateau mais après je suis rentré à Maurice. Il me fallait faire une pause, me ressourcer», affirme le jeune chef.

Et à 24 ans, il épouse Meadow, à Maurice, un jour de cyclone. «Les vieilles personnes disent souvent qu’il ne faut pas manger dans une casserole, de peur que le jour de notre mariage, il pleuve. Maintenant je comprends mieux pourquoi il y avait un grand cyclone le jour de mon mariage, j’ai l’habitude de manger directement dans les casseroles, je le fais tous les jours», lâche pince-sans-rire le chef.

Après leur mariage, le jeune couple s’envole pour le Vietnam. «Je n’avais pas prévu de rester longtemps au Vietnam mais j’y suis resté quatre années pendant lesquelles j’ai travaillé à la ville de Hoi An, à l’hôtel Golden Sun comme sous-chef», raconte-t-il. C’est en Vietnam que naîtra leur fille Regina.

Après l’hôtel, c’est dans une raffinerie de pétrole qu’il sera embauché et chargé de préparer le repas de 700 personnes, chaque jour. «Ils étaient de nationalités diverses et nous essayions tant que possible de leur offrir des plats à thème pour faire plaisir à tous les travailleurs», dit-il.

Toujours assoiffé d’expériences, notre compatriote quitte son emploi et s’embarque dans une nouvelle aventure. Un hôtel, le Silk Path, ouvre ses portes à Hanoi. Subash Seebaruth se retrouve en charge de la cuisine de ce prestigieux hôtel.
Mais à la mi-2009, après avoir formé le personnel de l’hôtel, créé la carte, établi le fonctionnement de la cuisine, il  quitte le Silk Path.

Il devient ensuite chef de cuisine pour le Qatar Airways. «Je suis le sous-chef responsable de préparer les repas pour les passagers de l’avion», précise-t-il.

Toutefois, le chef a des projets pour Maurice. Il veut offrir aux Mauriciens la chance de goûter aux mets vietnamiens. «Je compte ouvrir mon propre restaurant à Grand-Baie. Mon objectif est de faire découvrir aux Mauriciens les produits vietnamiens», souligne-t-il.

Notre compatriote a su faire de sa passion, sa vocation. «La cuisine ne connaît pas de frontières, ni de barrières. J’ai choisi de suivre ma passion. Pourtant, rien ne me prédestinait à faire de la cuisine. Je suis le benjamin et j’ai quatre sœurs plus âgées que moi. Mais j’ai suivi les traces de ma mère qui cuisinait dans les mariages», ajoute Subash Seebaruth.

«La cuisine m’a tout appris. Je me suis discipliné et j’ai toujours été sincère dans la conception de mes plats. On n’a pas besoin de produits luxueux pour faire de bons plats. Il faut simplement avoir mettre de l’amour dans ce qu’on fait.»