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Subvention de filets protecteurs pour arbres fruitiers : le délai étendu jusqu’au 31 mars

9 janvier 2012, 00:00

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Subvention de filets protecteurs  pour arbres fruitiers : le délai étendu jusqu’au 31 mars

Les chauves-souris sont certes une espèce protégée mais elles causent des dégâts considérables aux fruits. L’habillage des arbres par des moustiquaires a été la dernière trouvaille pour s’en protéger.

Bonne nouvelle pour les producteurs et les planteurs de fruits. En effet, le plan de subvention pour l’achat de moustiquaires pour la saison de fruits et dont l’échéance devait intervenir en décembre a été étendu jusqu’au 31 mars.

Le recours aux moustiquaires a été l’ultime parade pour limiter les dégâts causés par les oiseaux de même que par des chauves-souris sur la récolte des fruits.

Les ravages causés par les chauves-souris ont même nécessité la mise en place d’une étude de la l’Agricultural Research Extension Unit (Areu). Cette étude a permis de constater que les dommages dus à l’attaque des chauves-souris varient entre 10 % et 40 %. Les pertes ont également été évaluées. Ainsi pour 2009, les pertes pour les producteurs des letchis sont estimées à Rs 40 millions, Rs 8 millions pour les mangues et Rs 16 millions pour les longanes.

Pour la saison des fruits de 2010, les dégâts ont été estimés à 31 %. Cependant, l’utilisation de filets contre l’attaque des oiseaux aura permis de ramener ces pertes à 10 % seulement.

Le recours à ce plan de subvention a été rendu possible grâce à un financement provenant du Fonds de sécurité alimentaire. L’objectif est de s’assurer de la disponibilité de fruits de saison locaux sur le marché ainsi de protéger les potentiels d’exportation.

En 2010, quelque 150 producteurs de fruits ont tiré profit de ce plan. Un peu moins de 1 700 moustiquaires ont été achetées. Un montant de Rs 1,7 million ont été remboursés aux bénéficiaires de ce plan.

L’utilisation de moustiquaires a donné des résultats mi-figue mi-raisin. Cela en raison de deux principaux facteurs. D’abord, la conjoncture climatique a découragé certains à investir dans l’achat de ces moustiquaires même s’ils sont subventionnés. C’est le cas pour Ravindranath Gopee, un producteur du Sud. « Les perspectives d’une récolte désastreuse ne m’ont pas incité à investir dans la protection de mes letchis. Cela ne valait pas la peine. La saison a été vraiment désastreuse. »

L’autre facteur, c’est la difficulté de coucher les filets sur des arbres fruitiers géants. Sunilduth Busguth, producteur d’Arsenal et membre du Litchees Growers Cooperative Society, ne veut plus entendre parler. Et pour cause. En voulant installer un filet sur un letchi, son fils a fait une chute qui a failli lui coûter sa colonne vertébrale.

« La solution, c’est la réduction de la population des chauves-souris. C’est certes une espèce protégée mais elle n’est pas en danger d’extinction. Sa réduction ne devrait donc pas poser de problèmes », dit-il.

L’expérience de Marie Perrier, productrice de fruits de Roches-Noires a été plus que concluante. Les moustiquaires ont sauvé sa récolte. « On ne peut pas installer une moustiquaire sur des arbres trop hauts. La hauteur idéale serait de 3 à 3m50. Quant à l’inconvénient que posent les grands arbres, il faut carrément envisager leur recépage pour favoriser leur régénération. »