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Sucre : Les syndicalistes convoqués par la police
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Sucre : Les syndicalistes convoqués par la police
Ce sera l’épilogue du litige qui a opposé le Joint Negotiating Panel (JNP) de l’industrie sucrière à la Mauritius Sugar Producers Association (MSPA). Le Central Criminal Investigation Department (CCID) a convoqué les syndicalistes pour un interrogatoire. Ils sont soupçonnés de non-respect de l’ordre d’arrêt émis par l’Employment Relation Tribunal (ERT) dans le cadre des préparatifs de grève enclenchés pendant les négociations avec le patronat au début du mois.
Les enquêteurs ont déjà pris contact avec leur homme de loi, Me Rex Stephen, en début de semaine pour l’informer de la démarche de la police. Certains dirigeants ont, eux, été contactés directement par les limiers du CCID dans le but de fixer un rendez-vous en vue de donner leurs dépositions.
Ashok Subron, négociateur du JNP, affirme qu’une réunion de consultation est prévue en fin de semaine entre les syndicalistes concernés pour décider de la marche à suivre. Ils feront connaître leur position sur cette convocation lors d’une manifestation prévue dimanche prochain dans les rues de la capitale.
Selon nos informations, les manifestants comptent réclamer le départ de Rashid Hossen, qui préside le tribunal d’arbitrage pour les conflits industriels depuis dix ans. Un tract, qui est actuellement en circulation, fait état de la nécessité d’indépendance de l’ERT. «Je maintiens que l’ordre de l’ERT était injuste et qu’un tribunal d’arbitrage ne peut émettre un ordre ex parte. C’est-à-dire en l’absence d’une des parties, qui plus est quand il s’agit d’une partie qui a le moins de moyens», s’insurge Ashok Subron.
L’ordre en question a été émis par Rashid Hossen à la demande de la MSPA, le vendredi 3 août. Les syndicalistes avaient maintenu l’exercice de vote à bulletin secret en faveur de la grève, le lundi suivant. Le lendemain, lors d’une audience à l’ERT, Rashid Hossen avait annoncé qu’il estimait que son ordre d’arrêt n’avait pas été respecté et qu’il allait transmettre le dossier à la police et au Directeur des poursuites publiques.
A leur sortie du tribunal, les dirigeants du JNP faisaient part ouvertement de leur intention de poursuivre les préparatifs, malgré le fait que l’ordre d’arrêt de l’ERT avait été étendu. Finalement, un accord a été arraché in extremis entre employés et employeurs aux petites heures du matin du jeudi 16 août et le déclenchement de la grève a été évité de justesse.
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