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Summer School : un Blue Print nécessaire
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Summer School : un Blue Print nécessaire
Le concept de la mise en place d’une école d’été («Summer School Programme») tel que préconisé par le vice-Premier ministre et ministre des Finances, Xavier Duval, dans son discours de présentation budgétaire, demande quelques réflexions avant l’exécution d’un tel projet.
Le ministre a évoqué une participation conjointe (ministère des Finances, «National Empowerment Fund» et ministère de l’Education, «Budget Speech 2012 Annexe 2») à ce projet qui, nous sous-entendons, sera piloté par le ministère des Finances. Certaines zones d’ombre planent sur ce projet. D’abord, sa date exécutoire n’est pas bien définie. Quand le ministr e des Finances a indiqué que sa réalisation est pour 2012, il n’y a pas de période précise.
Alors que pour les autres projets annoncés dans son discours, il y a un «time frame». Les rôles de ces trois partenaires dans la réalisation de ce projet demeurent encore fl ous. Ce projet concerne toutes les écoles où le taux d’échec au CPE est de 50 %.
Ces élèves seront pris en charge trois fois par semaine pour qu’ils sachent lire, écrire et compter avec un repas chaud car on dit toujours qu’avec un ventre vide, l’esprit ne fonctionne pas. Nous avons besoin de jeunes alphabétisés pour qu’ils ne soient pas marginalisés par la société.
C’est un pas positif vers l’intégration sociale et la «nation building». Le projet tel que présenté par le ministre des Finances crée la perception que ces «classes d’été» visent uniquement les recalés du CPE. Mais comme le ministre a souligné l’importance de combler le fossé entre les très performants et les moins performants afi n de faciliter l’intégration sociale, ces classes d’été devraient être étendues aux classes inférieures afi n que les «late developers» ou les «late performers» soient mieux armés pour affronter les examens du CPE pour un taux d’échec relativement moins élevé.
Dans cet esprit, nous pensons que les trois partenaires devraient venir de l’avant avec un «Blue Print», où
seront définis leurs rôles, le curriculum, le coût financier et le «modus operandi» de ce nouveau mode d’éducation.
Nous estimons qu’un débat avec les différents partenaires d’éducation autour de ce «Blue Print» serait profitable à tous et permettrait que sa réalisation se fasse sans encombre.
Sur la question d’alimentation avec un repas chaud, l’on devrait veiller à ce que les normes d’hygiène alimentaire soient respectées afin que les enfants puissent en profiter pleinement. En Inde, par exemple, dans l’Etat de Bangalore, 5 tonnes de riz et 15 tonnes de légumes sont préparés et servis quotidiennement aux élèves du primaire.
Dans les pays émergents, cette pratique est devenue presque une coutume. Un point important : si un élève ne veut pas aller à telle ou telle école, il aura la liberté de faire son choix. Cela permettra plus de mobilité parmi les élèves.
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