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Susheela Raman dénonce la minorité d''ultraconservateurs qui a réclamé la censure
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Susheela Raman dénonce la minorité d''ultraconservateurs qui a réclamé la censure
La chanteuse Susheela Raman est attristée de son passage à Maurice et elle le fait savoir sur sa page Facebook. Elle y dénonce les « ultraconservateurs minoritaires » qui ont exigé l’interdiction de deux chansons de son répertoire avec menaces de faire annuler la représentation.
Après un concert qui malgré la censure a su séduire son public, la chanteuse Susheela Raman a publié sur sa page Facebook le plus triste extrait de sa première représentation à Maurice. Une minute de silence pour protester contre la restriction de la liberté artistique. C’est le métissage de son héritage culturel marqué par la musique carnatique originaire du Tamil Nadu qui n’a pas été toléré à Maurice.
La vidéo montre d’abord les deux minutes et quarante-cinq secondes d’explication de la chanteuse à son public. C’est au moment où elle devait chanter la chanson Paal dans son concert que Susheela Raman a d’abord parlé de l’importance de cette composition qui est le résultat, dit-elle, de dix années de recherche musicale. Elle a ensuite observé les deux minutes de silence qui se sont achevées avec 15 secondes de fond musical intense comme la version mauricienne de la chanson.
La publication porte d’ailleurs le titre évocateur de « a silent version of Paal (Mauritius censure). Elle est présentée comme «notre version silencieuse de Paal... the ‘mauritius only’ remix » sur Youtube.
Susheela Raman avait déjà fait part de sa déception sur sa page Facebook à quelques heures de son concert au Mahatma Gandhi Institute à Moka le samedi 26 mai. Elle y fait part de la déception qui l’attendait à l’arrivée.
« Très heureuse et privilégiée d’être dans cette belle île Maurice mais très malheureuse d’avoir été, à l’arrivée, mise au courant de l’interdiction de chanter les chansons Paal et Ennapane, qui sont les morceaux phares l’album Vel et de notre spectacle parce qu’ils dérangent quelques ultraconservateurs minoritaires de la minorité tamoule. Après 26 heures de voyage, nous avons été mis devant le choix de ne pas interpréter ces chansons ou d’annuler le spectacle », peut-on lire sur le profil officiel de la chanteuse.
Aux Mauriciens qui ont laissé des commentaires sur sa page Facebook, Susheela Raman les invite à s’adresser à l’agence Immedia pour connaître les raisons pour lesquelles ses musiciens et elle ont été prévenus à la dernière minute.
Rama Poonoosamy, le directeur de l''agence, lui-même un ancien ministre de la Culture, n’a pas souhaité faire de commentaire pour le moment, ajoutant qu’il y aura des précisions en temps et lieu.
De son côté, le président de la Mauritius Tamil Temple Fédération nous a confirmé que son organisation ainsi que le Centre Culturel Tamoul ont été partie prenante de la demande de censure. Il a été impossible d’avoir d’autres commentaires de sa part.
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