Publicité

Sylvio Tang: «Les services d’un Call-Centre, E-mail et SMS pour protéger les consommateurs»

8 janvier 2009, 16:43

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Le ministre de la Protection des Consommateurs et des Droits des Citoyens, Sylvio Tang, apporte les touches finales à la mise en place d’un projet qui touche à la protection des consommateurs.

Comment s’agence la mise en place de votre ministère quelques mois après votre nomination à ce poste?

C’est un grand défi car ce ministère est plus complexe que celui dont je m’occupais auparavant, le sport. C’est un nouveau concept qui commence à prendre forme, comme énoncé dans le programme gouvernemental de 2005. Le programme prévoit aussi la mise sur pied d’un Citizens Charter. Actuellement, nous amorçons la finalisation de la location d’un bâtiment de deux étages à Port Louis qui regroupera tout le ministère, dont le département de la protection des consommateurs, celui du contrôle des prix et finalement celui du Citizen Charter.

Justement, on a beaucoup parlé de ce Citizen Charter. Comment va-t-elle s’agencer?

Il s’agit d’une charte calquée sur le modèle anglais mis en pratique en 1991 par le Premier ministre d’alors, John Major. On part du principe qu’on est tous des citoyens qui paient des impôts et, par conséquent, nous avons des droits, ceux d’un citoyen. Mon ministère sera directement lié à tous les autres ministères, et les départements comme, par exemple, le Central Electricity Board (CEB), le Central Water Authority (CWA)... Le travail de mon ministère sera de s’occuper des doléances du public par rapport aux services des autres ministères et des départements. En principe, ils devront répondre dans les deux semaines qui suivent. Nous allons nous équiper des services d’un Call-Centre, E-mail et aussi SMS.

Tout changement comporte aussi un risque de résistance. Comment les divers ministères accueillent-ils la mise en place de ces bureaux?

Je tiens à faire part de ma satisfaction. Beaucoup de travail avait déjà été entamé par le service civil dès 2005. Aujourd’hui, sur 22 ministères, 14 ont déjà établi leur Charter. Il ne reste que quelques-uns. Aussitôt que tout se met en place, nous serons en mesure de démarrer la machine concrètement et commencer à recevoir les appels du public. Ce qui devrait être le cas dans quelques mois. Nous avons déjà travaillé sur les modèles.

Une de vos premières volontés à être relayées dans la presse a été le fait de vouloir contrôler le prix des dholl-puris. Plus qu’un exemple, comment cela pourrait-il illustrer ce que le public pourrait attendre de votre ministère, une fois que les choses seront fonctionnelles?

C’est vouloir voir la logique des choses. Le dholl-puri est une tradition à Maurice. Mais il faut prendre en compte la demande des consommateurs. Quand les coûts montent, il est logique que les prix grimpent aussi. Mais dans ce cas, quand on regarde le prix des composants actuellement – huile, farine, etc. – le prix des dholl-puris ne reflètent pas la réalité du marché. Je suis le dernier à prôner le contrôle des prix, mais je demande qu’on fasse un effort. 2009 sera pour mon ministère, une année où nous nous attèlerons à protéger les consommateurs sans relâche. Nous assumerons notre rôle face à la population et la Chambre de Commerce. Mais il faut qu’on soit vigilant et qu’on s’assure que les baisses des prix soient reflétées sur le marché mauricien.

Amrish BUCKTOWARSING