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Syrie : des centaines de prisonniers politiques libérés
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Syrie : des centaines de prisonniers politiques libérés
Les autorités syriennes ont libéré des centaines de prisonniers politiques mais la répression de la contestation se poursuit.
 Une organisation syrienne des droits de l''''homme a indiqué que  les libérations ont commencé dans la nuit de mardi et se poursuivaient ce jeudi,  dans le cadre de l''amnistie générale décrétée par le président Bachar al Assad après dix semaines de contestation de son pouvoir.
Selon les organisations de défense des droits de l''homme, plus de 10 000 personnes ont été arrêtées depuis le début des manifestations, mi-mars.
Malgré ce geste d''apaisement, la répression des manifestations se poursuit. Au moins onze civils ont été tués par les forces de sécurité jeudi à Rastan, dans le centre du pays, selon  l''organisation syrienne des droits de l''homme. Au moins 52 civils ont été tués et 200 arrêtés dans cette ville de 60 000 habitants depuis le début de l''assaut lancé par l''armée dimanche.
Alternant main de fer et propositions réformistes depuis le début de la contestation, Assad n''est pas parvenu à étouffer le mouvement de manifestations sans précédent depuis son arrivée au pouvoir en 2000, à la mort de son père Hafez.
La réponse violente à l''insurrection a fait plus d''un millier de morts selon les groupes de défense des droits de l''homme, et a été condamnée par la communauté internationale.
L''organisation de défense des droits de l''homme Human Rights Watch a fait état mercredi d''informations selon lesquelles les forces de sécurité commettent "des tueries systématiques et la torture" à Deraa et a parlé "de crimes contre l''humanité". Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a estimé que l''amnistie intervenait trop tard et que les autorités syriennes devaient adopter un "changement de cap plus clair et plus audacieux".
Le chef de la diplomatie australienne, Kevin Rudd, a annoncé mercredi qu''il allait étendre la liste des membres du cercle d''Assad soumis à des sanctions et a appelé les Nations unies à envisager de poursuivre le président syrien devant la Cour pénale internationale (CPI).
Reuters
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