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Syrie: La Russie ouvre la voie à une transition «à la yéménite»
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Syrie: La Russie ouvre la voie à une transition «à la yéménite»
La Russie est prête à accepter une transition «à la yéménite» pour résoudre la crise en Syrie si tel est le souhait du peuple syrien, a déclaré jeudi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov à l''''agence de presse Interfax.
C''est la dernière déclaration en date d''un responsable russe signalant une évolution de la position du Kremlin, qui depuis le début du soulèvement il y a quinze mois soutenait sans réserve le président Bachar al-Assad. Mais Mikhaïl Bogdanov a tenu à réaffirmer que le sort du «raïs» syrien dépendait des Syriens et des Syriens eux seuls.
 «Mettre en place un scénario à la yéménite pour résoudre le conflit en Syrie est seulement possible si les Syriens sont d''accord, a-t-il souligné. Ce scénario yéménite a été mis au point et accepté par les Yéménites eux-mêmes.»
Alexandre Loukachevitch, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a déclaré jeudi que Moscou «condamne avec la plus grande vigueur les actes de violence barbares», allusion au massacre de Mazraat al Qoubir, dans lequel 78 civils ont péri, dont 40 femmes et enfants.
Pour rappel : après un an de manifestations contre son régime, le président yéménite Ali Abdallah Saleh a accepté en février dernier de céder le pouvoir à une autorité de transition dirigée par son ancien vice-président, Abd Rabbou Mansour Hadi.
Signe de la pression croissante sur la Russie, la secrétaire d''Etat américaine, Hillary Clinton, a envoyé jeudi à Moscou un haut responsable du département d''Etat, Fred Hof, spécialiste du dossier syrien. De son côté, l''émissaire de la communauté internationale Kofi Annan a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité de l''ONU que la crise syrienne allait bientôt échapper à tout contrôle, et il a demandé au monde d''exercer de «fortes pressions» sur le régime de Damas. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a reconnu pour sa part jeudi que les espoirs de voir le plan de paix de Kofi Annan pour la Syrie être appliqué sur le terrain s''amenuisaient. Il a évoqué jeudi un danger "imminent" de guerre civile en Syrie. "Le danger d''une guerre civile est imminent et réel", a précisé Ban Ki-moon. Des "terroristes tirent parti du chaos".
Selon des diplomates occidentaux au Conseil de Sécurité, le message de Kofi Annan et de Ban Ki-moon aux Nations unies a été clair: il est temps de frapper le gouvernement du président syrien Bachar al Assad par des sanctions.L''opposition syrienne et les pays occidentaux et du Golfe qui souhaitent le renversement de Bachar al Assad apparaissent de plus en plus enclins à penser que le plan de paix en six points de Kofi Annan pour mettre fin au conflit est périmé en raison de l''utilisation par le pouvoir syrien des forces armées pour écraser une opposition de plus en plus militarisée.
Photo : Le président syrien, Bachar al-Assad, et le vice-ministre des Affaires étrangères russe, Mikhail Bogdanov, à Damas, le 29 août 2011.
Sources : Reuters, 20minutes.fr
 
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