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Tête-à-tête Rajoelina-Ravalomanana : Après la fête nationale malgache ?
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Tête-à-tête Rajoelina-Ravalomanana : Après la fête nationale malgache ?
Pierrot Rajaonarivelo (photo), ministre des Affaires étrangères, rejette la possibilité de la tenue de la rencontre entre les principaux protagonistes à la crise à Antananarivo. Il explique.
Les acteurs politiques multiplient les déclarations sur le calendrier et le lieu du face-à-face entre Andry Rajoelina, président de la transition, et l''''ancien président Marc Ravalomanana, en exil en Afrique du Sud. « Le gouvernement d''union nationale n''a pas d''objection à émettre à l''organisation d''une telle rencontre dans un pays tiers, après le 26 juin », a indiqué Pierrot Rajaonarivelo, ministre des Affaires étrangères, lisant un communiqué, mardi. Il s''exprime sur la rencontre entre les deux principaux protagonistes à la crise, décidée par le Sommet de la Communauté de développement de l''Afrique australe (SADC) le 1er juin.
Le chef de la diplomatie évoque la date du 26 juin pour soutenir son annonce. « Il s''avère, en effet, souhaitable que tout un chacun puisse se préparer en toute quiétude à la célébration de la fête nationale », avance-t-il.
Dans sa déclaration, le chef de la diplomatie engage la position du gouvernement sur le sujet. Dans une certaine mesure, celui-ci répond à l''offensive de la mouvance Ravalomanana. Des dirigeants de cette entité politique insistent sur la tenue de la rencontre avant le 26 juin dans la capitale, pour contourner, au passage, les obstacles liés au retour de l''ancien Président dans la Grande île.
L''annonce paraît bizarre, dans la mesure où celle-ci est censée être la position du gouvernement dit d''union nationale. Et celle-là ne peut pas être celle de l''ensemble du gouvernement dans la mesure où une partie de ses membres, issue de la mouvance Ravalomanana, milite pour un autre scénario sur le lieu et la date de la rencontre. Entre-temps, les deux principaux concernés se gardent de s''exprimer sur ces deux questions qui restent en suspens.
Discrétion de la SADC
Mamy Rakotoarivelo, chef de délégation de la mouvance Ravalomanana et président du Congrès, tient à faire la part des choses par rapport à la déclaration du ministre des Affaires étrangères. « Il s''agit du souhait du gouvernement. Celui-ci n''engage pas la SADC, et encore moins les protagonistes », précise-t-il.Le président de la Chambre basse évite d''insister sur la tenue du rendez-vous avant la fête nationale. « Nous souhaitons la tenue du rendez-vous le plus tôt possible. Nous voulons trouver très vite une solution à la crise car elle a trop duré », soutient-il.
Pour l''instant, la Troïka, organe de coopération du bloc économique régional, et l''ancien président Joaquim Chissano, remis en selle pour assumer le rôle de médiateur, restent discrets. « J''ai parlé avec l''ambassadeur de l''Afrique du Sud (Gert Grobler). Il a affirmé que la SADC était en pleine préparation de la rencontre, sans plus », rapporte Mamy Rakotoarivelo, en marge de la célébration de la fête nationale russe à Ivandry.
Des noms de villes sont cités pour accueillir la rencontre sans qu''il y ait encore de décision définitive de la part des organisateurs, depuis l''annonce de l''initiative. C''est, entre autres, le cas de Luanda, de Maputo, ou encore de Mahé. Depuis hier, c''est la ville de New-York, siège des Nations unies, qui est indiquée.
Les différentes déclarations donnent un aperçu de ce qui pourrait être l''ambiance de la rencontre. Le rendez-vous devrait être axé sur le déblocage des points d''achoppement dans la mise en œuvre de la Feuille de route, avec un point particulier sur le cas de l''ancien Président.
Iloniaina Alain/L’Express de Madagascar
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