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Tarifs d’électricité: une hausse de 10 % à 20 % à l’étude au Central Electricity Board

28 janvier 2013, 00:00

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Tarifs d’électricité: une hausse de 10 % à 20 % à l’étude au Central Electricity Board

Il a besoin de quelque Rs 120 millions par an pour financer des projets de production d’électricité à partir des énergies renouvelables. Et c’est auprès de ses abonnés que le Central Electricity Board (CEB) devrait puiser cet argent.

Une hausse des tarifs d’électricité pourrait intervenir au cours du premier semestre de cette année. Une équipe technique travaille déjà sur le quantum de cette augmentation, a appris l’express de sources proches du CEB.

Celle-ci devrait être de l’ordre de 10 % à 20 %. «Une hausse des tarifs d’électricité est effectivement à l’étude, mais il n’y a rien de définitif», indique Balraj Naroo, le président du conseil d’administration du CEB, sans donner plus de détails.

Les nouveaux tarifs doivent d’abord être approuvés par le Cabinet.

Toujours selon nos sources, le CEB souhaite se tourner vers les énergies renouvelables car l’huile lourde coûte de plus en plus cher. Mais l’organisme ne dispose pas de l’argent nécessaire pour financer de tels projets, souligne Balraj Naroo.

Le gouvernement, à travers le Maurice Ile Durable Fund (MIDF), ne compte pas subventionner de tels projets, confie un responsable du CEB. Cela, alors que la levy sur l’huile lourde permettra au MIDF de récolter Rs 62 millions en 2015. La taxe sur le charbon rapportera, elle, Rs 220 millions. Des sommes que le CEB souhaite récupérer pour investir dans des projets de parcs éoliens et photovoltaïques.

La direction de l’organisme a fait une demande en ce sens au gouvernement l’année dernière.

Il y a aussi l’achat de quatre nouveaux moteurs de 15 Mégawatt chacun pour la centrale de St-Louis au coût de Rs 4 millions. Les moteurs actuels, vétustes et datant de plus de vingt ans, doivent être remplacés.

Si le CEB compte beaucoup sur la centrale de CT Power pour réduire la pression sur le coût de la production d’électricité, un responsable fait ressortir que c’est très aléatoire. Car ce projet devrait coûter près de deux fois plus cher que prévu, soit Rs 7,5 milliards, ayant accumulé plus de trois ans de retard à cause des batailles légales notamment. Le flou demeure également sur le financement d’un quai à Albion pour accueillir les navires qui achemineront le charbon.

Il semble ainsi que, pour l’heure, une hausse des tarifs d’électricité demeure la seule solution pour le CEB.

Bernard SAMINADEN