Publicité
Taux de change : la parité euro-roupie toujours en suspens malgré les inquiétudes
Par
Partager cet article
Taux de change : la parité euro-roupie toujours en suspens malgré les inquiétudes
L’appréciation de la roupie par rapport à l’euro inquiète le gouvernement. Xavier Luc Duval, ministre des Finances, estime que les autorités compétentes doivent en tenir compte.
Il existe des signes avant-coureurs indiquant que la valeur d’échange de la roupie-en tant que produit commercial et celle de l’euro sur le marché local soient bientôt revues.
L’une de ces indications n’est autre que la déclaration faite par Xavier Luc Duval, ministre des Finances et vice-Premier ministre lors d’un déjeuner organisé le jeudi 15 mars 2012 au restaurant la Bonne Marmite, Port-Louis par l’American Chamber of Commerce Mauritius Business. « La faiblesse de l’euro est une source d’inquiétude. Il affecte la liquidité. La roupie est relativement surévaluée. Nous aurons des discussions à ce sujet avec les autorités concernées. »
Une posture qui a suscité un brin d’espoir dans la communauté des exportateurs. « La déclaration de Xavier Luc Duval nous réconforte. Nous sommes confiants que les choses pourront évoluer dans la bonne direction », soutient Yogesh Singh, nouveau président de la Mauritius Export Authority (MEXA).
Une surévaluation ou plutôt une appréciation de la roupie par rapport à l’euro entraîne une baisse de revenus pour le pays. Ceci parce que l’Europe est le principal marché de nos exportations. Les derniers chiffres de Statistics Mauritius indiquent que 62,4 % de nos exportations sont destinées à l’Europe.
« Moins d’euros signifient moins de profits pour les compagnies exportatrices. Une roupie forte réduit notre niveau de compétitivité par rapport à nos principaux concurrents parmi lesquels le Sri Lanka. Si une entreprise est contrainte de fermer ses portes conséquemment aux effets de la faiblesse de l’euro sur ses opérations, il lui sera pratiquement impossible de remonter la pente », indique le président de la MEXA.
Il estime qu’un petit pas dans la direction d’une révision à la baisse de la valeur de la roupie par rapport à l’euro dans le but de protéger l’industrie de l’exportation est négociable. Il argue que les effets de cette initiative seront, dans une certaine mesure, atténués par le fait que Maurice paie ses importations moins chères des pays qui ont déprécié leur monnaie en vue de contenir leur niveau de compétitivité sur le marché étranger.
Publicité
Les plus récents