Vous rêvez de commander à distance vos lumières ou vos volets… La domotique, ensemble de technologies de l’habitat, vous en donne les moyens.

Imaginez une maison où les portes s’ouvrent quand vous vous approchez de l’entrée, comme dans les hypermarchés. Des capteurs y règlent le climatiseur ou le ventilateur par rapport à la température ambiante. Le réfrigérateur est intelligent et vous prépare une liste de courses si votre stock d’oeufs ou de fruits diminue... Cette technologie futuriste a un nom : la domotique.

Si ces techniques sont très en vogue en Europe et aux Etats-Unis, elles font graduellement leur chemin dans les foyers mauriciens. Il est vrai qu’ici, les particuliers ont longtemps misé sur un équipement garantissant leur sécurité plutôt que leur confort, tel que des alarmes ou des caméras de surveillance. Même si ceux-ci font aussi partie de la domotique, la situation change petit à petit. Les Mauriciens s’équipent de gadgets pouvant rendre leur home sweet home encore plus agréable à vivre.

Le gadget domestique le plus populaire jusqu’à présent reste les portes télécommandées, surtout pour le garage et le portail. «C’est beaucoup plus pratique : pas besoin de couper le moteur, descendre de sa voiture, ouvrir le portail ou la porte du garage et remonter dans sa voiture», commente Dario Vincent, directeur de Domotech Ltée, une compagnie experte en la matière.

Pour sa part, Karoun Goojha, directeur de Maison de France, entreprise oeuvrant dans la construction de maisons écologiques, a de nombreux autres exemples des implications de la domotique. «Elle permet, entre autres, de fermer ses volets le soir venu même si on est à l’étranger, cela à partir d’un smartphone. On peut aussi démarrer l’arrosage de son jardin à des kilomètres de chez soi…». Ce qui l’intéresse le plus dans la domotique, c’est la possibilité de conjuguer cette technologie avec l’écologie. Pour exemple : des lumières qui s’allument seulement quand on entre dans une pièce afin d’éviter le gaspillage d’énergie.

Toutes ces raisons justifient la présence de la domotique dans les projets de Maison de France, d’autant plus que Karoun Goojha a assisté au Salon de la domotique en France en juin dernier. «Nous travaillons sur un projet qui sera f nalisé dans un mois. De cette manière, à partir de l’année prochaine, on songera à utiliser ces diverses technologies dans nos habitats».

A tous les prix

La domotique est-elle le seul privilège des nantis? Karoun Goojha affirme que tel n’est pas le cas. «Il est vrai que ces gadgets technologiques étaient chers il y a une dizaine d’années mais cela commence à se démocratiser.

En Europe, les prix sont quatre fois moins élevés qu’avant, surtout avec les produits équivalents venant d’Asie», précise-t-il. C’est une opinion que confirme Dario Vincent. «C’était effectivement un marché niche autrefois, mais maintenant, la domotique est à la portée d’un plus grand nombre de personnes». A titre d’exemple, un vidéophone coûte entre Rs 11 000 et Rs 18 000 chez Domo-tech. Cet appareilpermet, par exemple, de voir sur l’écran incorporé qui se trouve au portail (ou ailleurs dépendant de l’emplacement de votre ou vos caméra/s de surveillance). Quant au portail automatique, il coûte Rs 28 000 à monter.

Le seul désavantage qu’on puisse trouver à la domotique est qu’elle rend dépendant de la technologie et «rendrait paresseux vu qu’en se contentant d’appuyer sur des boutons, on bouge moins». Alors, usez-en, mais n’en abusez pas.

Corinne MINERVE

Corinne MINERVE