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Tennis: Gaël Monfils en mode déconnecté
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Tennis: Gaël Monfils en mode déconnecté
Le numéro un du tennis français, Gaël Monfils, blessé au poignet gauche lors du tournoi de San Jose (7 au 13 février – Indoor – 250 Series), s’est offert quelques jours de vacances à Maurice du 26 février au 7 mars en compagnie de son ami Maxime Mermoz, rugbyman perpignanais, blessé à l’épaule gauche le samedi 5 février contre l’Ecosse (34-21). Il a profité au maximum du calme reposant de l’hôtel Beau Rivage à Belle-Mare pour poursuivre sa rééducation avant d’attaquer à nouveau la saison 2011. «Ça va tout doucement.
Il me faut du repos, sans jouer. Je ne suis pas rétabli à cent pour cent. Je ne peux pas faire de revers, c’est un peu gênant», explique Gaël Monfils, 25 ans, surnommé «La Monf» et «Sliderman», «l’homme qui glisse». Il lui faudra «refaire des examens prévus bientôt». «Je pense être de retour à partir de ce moment-là», dit-il, énigmatique, le samedi 5 mars.
Il était déjà venu en décembre «me préparer avant l’Open d’Australie» (Ndlr : du 17 au 30 janvier). Il résidait à l’hôtel Beau Rivage. «Cela m’a beaucoup plu. L’air est reposant et en même temps, le Beau Rivage donne une bouteille d’oxygène. J’ai eu envie de revenir ici. J’ai mal au poignet, je ne peux pas m’entraîner tennistiquement à cent pour cent.
Je dois prendre un peu plus de repos», souligne-t-il, en précisant qu’il s’est contenté «d’un peu d’entraînement basique pour un sportif».
Connu pour ne pas manier la langue de bois et lui préférer la spontanéité, Gaël Monfils n’en reste pas moins peu loquace sur son retour à la compétition ou encore sur ses objectifs. «Je ne sais quand je recommencerai à jouer. J’attendrai», remarquet- il. Quant à ses objectifs, il faudra patienter et garder un oeil sur son réseau social et de microblogage. «Si je le savais, je l’annoncerais sur mon Twitter. Je n’ai pas encore fi ni mon temps de rétablissement», ajoute-t-il.
L’objectif d’un sportif est, à ses yeux, «quelque chose de personnel», qui est «bien en moi». Comme chaque tennisman français toutefois, «mon rêve et mon but ultime, c’est de gagner Roland- Garros, c’est logique. Quel gamin français, qui joue au tennis, n’a pas rêvé de gagner Roland- Garros ?», confie-t-il. Yannick Noah est le seul Français à avoir remporté le tournoi de Roland- Garros sous l’ère Open (1968).
C’était le 5 juin 1983 contre le Suédois Mats Wilander. «Revenir avec ma mère» Gaël Monfils dribblera la question relative au tennis français, laissant cela «aux journalistes». «Je fais mon sport.
J’ai d’autres occupations. C’est vous qui devez savoir comment il se porte. J’aime bien la lecture, le piano, j’adore la NBA. J’adore passer du temps avec ma famille, mon père, ma mère et ma soeur. Toute l’année est suffisamment chargée d’émotions.
Quand on a un petit moment off, on déconnecte un petit peu. Ce que je peux vous dire, c’est qu’on  est bien parti pour la Coupe Davis. On mène 2-0», affirme t-il. Voir sa famille, précise-t il, lui fait «vraiment beaucoup de bien». «On est quand même humain», soutient-il.
Fils d’une mère originaire de la Martinique et d’un père guadeloupéen, Gaël Monfils découvre le tennis à l’âge de 4 ans à La Courneuve, en région parisienne. Il opte pour une carrière sportive très jeune et joue pour le Tennis Club de la Porte de Charenton du 12e arrondissement de Paris sous la conduite de Richard Warmoes, son premier entraîneur.
Il récolte son premier titre officiel en devenant champion de France des 15/16 ans. A 18 ans, il cumule les victoires en catégorie junior, victoires qui culminent avec le titre de champion du monde junior 2004. Cette année-là, il réussit aussi le Petit Chelem en s’imposant à l’Open d’Australie contre Josselin Ouanna, à Roland-Garros à Paris puis à Wimbledon en Angleterre.
Un seul titre manque alors à son palmarès, l’US Open où il perd contre Viktor Troicki en 1/8 de finale. Il se révèle aux yeux du grand public au Masters Series de Paris Bercy en novembre 2004, année où il passe professionnel. Ses grands coups droits, son revers à deux mains et son service dévastateur pouvant dépasser les 220 km/h séduisent le public. La spontanéité de son jeu laisse voir un compétiteur dans l’âme et un joueur extraverti.
Ce droitier, qui manie l’arme du revers à deux mains, grimpe de 200 places en 2005 et entre dans le Top 50. Il remporte cette année-là son premier titre ATP à Sopot sur terre battue et reçoit à l’issue de la saison le prix ATP 2005 de la Révélation de l’année.
Il atteindra son meilleur classement ATP le 2 mars 2009, avec une neuvième place. Il était onzième au 28 février dernier. Il avoue se soucier très peu de son classement en fait. Il y voit à nouveau «plus un truc de journaliste » : «Je ne me soucie pas de mon classement. Ce qui est sûr, c’est qu’un tennisman veut avoir des titres. 12e, 13e, 14e place… je regarde un peu plus vers les classements quand il y a de gros tournois qui arrivent. Je vais voir si je suis bien placé au niveau des têtes de série. Après…»
Maintenant qu’il connaît l’île Maurice, viendrait-il y livrer ne serait-ce qu’un match pour le plus grand plaisir des amoureux du tennis ? «Jouer à Maurice ? Pourquoi pas ?
Ça va dépendre du programme, qu’est-ce qui est organisé. Pourquoi pas ?», lâche celui dont les principales qualités de jeu sont un service puissant et une des meilleures couvertures de terrain du circuit. En effet, son explosivité et sa vitesse, son envergure de bras et, dans une moindre mesure, sa maîtrise des glissades sur terre battue, en font un excellent défenseur. Très efficace en retour de service, il a un bilan positif de 5 à 3 face à Andy Roddick, recordman du service le plus rapide. Gaël Monfils est le seul à avoir terminé un match sans encaisser un seul ace contre Ivo Karlovic qui les multiplie du haut de ses 2,08 m. Il a aussi longtemps détenu le record du plus puissant coup droit, mesuré à 190,8 km/h. Janko Tipsarevi a battu ce record en 2010 en finale de Coupe Davis.
Ce qui est sûr c’est que Gaël Monfils aimerait bien revenir en vacances à Maurice. «Dans pas longtemps je serai à nouveau sur le circuit. Je pourrai enclencher ma saison maintenant.
C’est un endroit que j’aimerais faire découvrir à ma maman. Ma mère aimerait bien. C’est différent des Antilles mais ça se rapproche un peu. Je pense revenir avec ma mère en fi n de saison si je peux me libérer.» A surveiller donc sur Twitter.
 
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