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Tennis : Julien Min Fa, l’extraterrestre
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Tennis : Julien Min Fa, l’extraterrestre
Le deuxième week-end du tournoi EMCAR Sports Tennis Open 2012, à Tennis Nord, Mapou, a été l’occasion pour certains joueurs de confi rmer leur statut de favoris, à l’instar de Jason Ah Chuen en quarts de finale U14 ou de Shannon Wong en U18 et en simple dames.
D’autres, tels que Hemanshu Rambojun en U14 et U18 chez les garçons ou Amélie Boy en U14 et U18 chez les filles, ont aussi réussi à se qualifier dans deux catégories (demi-finales). Si aucun des vainqueurs – indépendamment des catégories dans lesquelles ils étaient engagés - n’a démérité à ce tournoi, il demeure que Julien Min Fa est celui qui a le plus retenu l’attention. En U18 et en simples hommes, il s’est facilement défait de ses adversaires Jason Ah Chuen et Dean Dulthummon, certes plus jeunes mais qui ne sont pas les derniers venus non plus. A le voir jouer avec tant d’aisance, de par son placement sur le court et sa vision du jeu, Julien Min Fa semble venir d’une autre planète. Est-ce un hasard s’il se démarque des autres ?
Après sa victoire, dimanche, en simple hommes, Julien Min Fa nous a confi é qu’il ne joue que contre les seniors, en France, malgré ses 16 ans. « Parce que dans la catégorie seniors, le niveau est plus élevé », dit-il sans complexe.
Inscrit dans le club Jean Borotra, à Paris, depuis octobre 2011, Julien s’entraîne avec Bruno Gorayah, Français d’origine mauricienne. Il suit les cours par correspondance du Centre national d’enseignement à distance (CNED) depuis deux ans. Il est actuellement à Maurice pour passer son brevet des collèges le 18 juin, au Lycée La Bourdonnais. Il quittera à nouveau notre île dans deux semaines environ, soit quelques jours après la fi n du tournoi.
En progrès
Julien Min Fa, fils de Jean-Marie – ancien coureur de 100 mètres il y a 25 ans – joue au tennis depuis l’âge de 8 ans. Pendant deux ans, il était inscrit dans un club de Roches Brunes avec Yvan Thomas comme entraîneur.
Alors qu’il participait à un tournoi national à 10 ans, il a vite été repéré par la Fédération Mauricienne de Tennis. Il y restera trois années avant d’évoluer dans le Club d’Ace Tennis à Riverland et ce jusqu’à son départ pour l’Hexagone l’année dernière.
Julien est conscient des progrès qu’il a accomplis en moins d’une année en jouant en France : « Aujourd’hui, j’arrive à mieux me concentrer dans les matchs, je gère mieux mes émotions et j’arrive à jouer plus intelligemment. » Le jeune membre du club Jean Borotra s’entraîne deux à quatre heures par jour, ce qui ne l’empêche pas d’étudier le matin et l’après-midi.
En outre, il se rend chaque soir dans un centre de jeunesse où il a découvert des enseignants prêts à l’aider. Les études ne représentent donc pas un problème pour lui et ne sont aucunement un obstacle à la pratique du sport qui le passionne.
Jusqu’où pense aller Julien Min Fa ? Le jeune joueur aimerait atteindre le meilleur niveau possible. Ambitieux mais non vaniteux, il reste réaliste et sait qu’il serait prématuré e penser qu’il fera rapidement partie des 100 meilleurs mondiaux.
 
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