Si les critiques paient rarement leur addition, ce n’est pas notre cas. Chaque semaine un journaliste de l’express teste, incognito, un snack, un restaurant, une discothèque ou un hôtel …. Et il vous raconte tout.

J’ai invité les deux femmes de ma vie à déjeuner, samedi dernier. Risqué, me direz-vous ! Il fallait donc choisir un lieu convivial, bonifiant même si possible. Un endroit où l’on mange bien, pas trop cher mais « classe » tout de même, pour ne pas risquer la moindre remarque qui pourrait déclencher les hostilités. Finalement un lieu suffisamment nouveau par le décor et l’ambiance pour capter l’attention de mes invitées et, peut-être, m’en sortir avec quelques « browniepoints » en ma faveur… J’ai choisi le Backstage, l’un des trois restaurants de l’hôtel Hennessy Park, à Ebène.

HEURE. Midi, samedi

AMBIANCE. « Cool » est le motqui vient tout de suite à l’esprit.Vous êtes sur une terrasse, dans undécor fraîchement revisité, BCBG,un tantinet jeune (ce qui flatte etconvient au « croulant » que je suis),avec, en point de mire, une tente de« bédouin » très tendance, des suggestionsde voilures et un four à pizza.Il fait frais. On est bien assis. Lamusique en sourdine permet de toutentendre de la conversation de sesvoisines. Ce qui, je l’avoue, pourraitne pas convenir à tout le monde.Imaginez s’il fallait parler de pensionalimentaire...

SERVICE. Correct, efficace mais sans plus. A côté, au Grain d’sel ou au Sushi Me (les deux autres restaurants de l’hôtel), que j’ai déjà visités, c’est clairement mieux. C’est vrai que servir dans un resto, ce n’est pas un métier particulièrement excitant, mais ce n’est pas nécessaire de l’afficher sur son visage, surtout si celui-ci est capable de s’illuminer quand le pourboire (Rs 250) est déposé sur la table. Un mot gentil, un sourire gratuit, du dynamisme, ça différencie, ça chatouille, ça rend peut-être plus généreux…

LE COUAC. Aucun autre, en vérité.

LE REPAS. Mes deux invitées ont été pleines d’éloges pour leurs pizzas et la salade. La pizza, en particulier, fut jugée (et les femmes de ma vie jugent solidement et de manière autorisée) comme ayant une pâte délicieusement légère et peu huileuse, avec un « topping » juste ce qu’il fallait, ni trop lourd, ni trop exotique en matière de combinaison d’ingrédients. Deux pizzas moyennes (et une salade) nous auront nourris tous trois et il nous a même été possible d’en ramener quatre tranches à la maison !

VALUE FOR MONEY. Pas mal. Pas mal du tout ! A Rs 1403, incluant trois « mocktails » sans alcool, délicieux (la serveuse vous recommande son préféré si vous insistez et la nôtre avait bon goût), la note ne m’est pas apparue salée. La pizza ne l’était d’ailleurs pas trop non plus, juste ce qu’il fallait.

PROCHAINE VISITE. Aussitôt que s’imposera une autre réunion « au sommet » un peu délicate. Après les deux femmes de ma vie (je vous l’annonce, je m’en suis bien sorti), je passerais bien à une tentative de « remake» avec mon ancienne épouse. Et si ça marche, je vous promets que j’invite Navin et Paul et peut-être même Aneerood, pour en finir une bonne fois pour toutes avec cette chiffonnade de livre blanc qui tarde tellement en cuisine !