Tidiane Coréa, Directeur technique du Centre International d’Athlétisme de Dakar (CIAD), dirige en ce moment un stage organisé avec le soutien de la Confejes et qui bénéficie aux jeunes espoirs de l’océan Indien, stage qui culminera avec leur participation au meeting international de Maurice dimanche.

? Pourquoi participer à ce meeting ?

Nous sommes ici depuis le 1er avril. Notre objectif est de nous concentrer sur le perfectionnement de nos jeunes espoirs afin de les préparer pour les prochaines échéances. Notre groupe consiste majoritairement en de jeunes espoirs de moins de 23ans qui sont avec nous afin d’acquérir le plus d’expérience possible et pourquoi pas intégrer un centre régional lorsqu’ils auront fi ni leur stage. Ce meeting est une phase d’évaluation pour ces jeunes. Tous ces jeunes sont des présélectionnés pour les Jeux des îles de l’année prochaine. L’autre objectif est de les confronter aux meilleurs athlètes. Pour les Internationaux de Maurice, la seule chose que j’attends d’eux est qu’ils battent leur propre record, voir même améliorer leur bilan.

? Croyez-vous que les résultats seront concluants ?

J’en suis sûr, car, pour eux, c’est une occasion à ne pas rater. Côtoyer Stéphan Buckland, Eric Milazar, Ronald Pognon et Leslie Djhone sera une expérience intéressante. J’espère que cela les motivera de voir courir de grands noms de l’athlétisme. Ils verront à quel point il faut courir vite pour réussir.

? Tout ceci colle bien avec la philosophie du CIAD, c’est-à-dire former et encadrer les plus jeunes pour qu’ils deviennent eux-mêmes des champions ?

Oui, car l’idée avant tout est d’assurer la formation des jeunes espoirs, tout comme la formation des cadres pour qu’ils puissent bénéficier, au mieux, d’un suivi qui leur permettra d’intégrer les centres régionaux, voire internationaux, s’ils s’avéraient que le potentiel soit réellement présent.

? Et ce potentiel, est-il présent aujourd’hui ?

Oui. Nous avons désormais un groupe homogène et fort d’un vrai potentiel. Nous sommes aussi forts en quantité qu’en qualité. Je peux donc, aisément, dire que le travail de fond effectué par le CIAD a porté ses fruits. Etant conseiller pédagogique et employé à l’ambassade de France au Sénégal, j’essaie d’assurer au mieux le développement de ces jeunes. Ce groupe présent ici est constitué de 8 filles et de 8 garçons tous capables de fournir de bons résultats. Je pense même qu’ils pourront obtenir une médaille lors des prochains Jeux des îles.

? Le pays vous plaît-il ?

Maurice offre des conditions adéquates pour une bonne préparation. Le fait que nous soyons proches des Mauriciens est une chose qui pèse beaucoup dans la balance. Avant, nous nous concentrions, prioritairement, sur Madagascar comme lieu d’entraînement, mais, depuis les problèmes au niveau politique que connaissent ce pays nous nous tournons désormais vers Maurice.

? Que pensez-vous du plateau cette année-ci ?

Je pense que Maurice a passé un cap en termes de popularité. On le voit, il y a beaucoup de Français depuis plusieurs années, d’où la nécessité d’emmener ces jeunes athlètes à Maurice pour ces Internationaux de Maurice, car c’est, avant tout, une compétition internationale, ne l’oublions pas. Maurice a gagné en notoriété, car tous les pays africains veulent prendre part à ce genre de meeting. Les Européens aussi sont friands de ce genre de compétition, car, eux, ont terminé leur saison hivernale et quoi de mieux que de préparer l’été avec un meeting sous le soleil mauricien.

? Finalement, quels seront vos objectifs pour cette année et pour les années à venir ?

Pour l’instant, nous nous entraînons pour les Championnats du monde juniors qui débuteront le 19 juillet prochain au Canada à Moncton. Puis il y aura les Jeux Olympiques des Jeunes qui se tiendront à Singapour le 8 août. Ces deux compétitions font partie de notre calendrier 2010 et seront prioritaires pour bien entamer les Jeux des îles aux Seychelles l’année prochaine.